Introduction
Selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée en juillet 2025, un quart des ménages français occupent des logements considérés comme largement sous-occupés. Cette situation est définie par la présence d'au moins trois pièces de plus que nécessaire par rapport à la composition du ménage.
Caractéristiques des logements sous-occupés
Le phénomène de sous-occupation touche principalement les résidences principales, dont 7,6 millions sont concernées. Parmi elles, 93 % sont des maisons individuelles et 75 % ont une superficie minimale de 100 mètres carrés.
Répartition géographique et démographique
Les maisons situées dans les couronnes urbaines et les zones rurales, comme en Bretagne, sont les plus affectées, avec près de la moitié des logements comportant au moins cinq pièces. Les personnes occupant ces logements sont majoritairement âgées de 60 ans et plus, ayant souvent résidé dans ces habitations pendant plus de vingt ans, souvent suite au départ des enfants.
Évolution et causes
L'Insee signale une augmentation du taux de logements sous-occupés de 22 % en 2006 à 25 % en 2022, un phénomène attribué principalement au vieillissement de la population. Parmi les ménages actifs, 44 % des agriculteurs, résidant quasiment exclusivement en maisons individuelles, sont les plus concernés. Pour les autres catégories socio-professionnelles, le taux varie : 16 % chez les ouvriers et les employés, et jusqu'à 28 % pour les artisans, commerçants, et chefs d'entreprise. Les cadres, occupant majoritairement des maisons individuelles, affichent également un taux élevé de sous-occupation.
Perception et satisfaction des ménages
Malgré la sous-occupation, 64 % des foyers estiment que le nombre de pièces n'excède pas leur besoin. Une très forte majorité des résidents exprime une satisfaction à l'égard de leurs conditions de logement. Seuls 9 % des ménages manifestent le souhait de déménager.
Conclusion
La sous-occupation des logements en France est un phénomène notable qui touche principalement les résidences de grandes dimensions occupées par des habitants âgés. Malgré cela, le confort perçu et le faible désir de mobilité suggèrent un certain équilibre entre l'offre et la perception des besoins en matière d'habitat.