Contexte de la loi Duplomb
La loi Duplomb, proposée par le sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, a été adoptée le 8 juillet. Elle autorise sous condition la réintroduction de l'acétamipride, un pesticide interdit en France mais permis dans d'autres pays européens. Ce pesticide est jugé toxique pour la biodiversité et potentiellement pour la santé humaine. Néanmoins, les producteurs de betteraves et de noisettes en France soutiennent cette mesure, déclarant ne pas avoir d'alternative pour lutter contre les ravageurs, ce qui les placerait en situation de concurrence déloyale face aux producteurs étrangers.
Réaction du Président Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron a déclaré qu'il attendrait la décision du Conseil constitutionnel, prévue avant le 10 août, avant de prendre position sur la pétition demandant l'abrogation de la loi. Cette décision est motivée par le respect du temps institutionnel.
Lors d'une séance du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de guider les actions politiques par la science tout en défendant les agriculteurs nationaux pour garantir une "juste concurrence". Il a exprimé une attention particulière aux désynchronisations potentielles avec les autres réglementations internationales, pouvant pénaliser la France.
Mobilisation citoyenne et appel à la délibération
Une pétition contre la loi Duplomb a recueilli près de 1,8 million de signatures, un chiffre record, incitant au débat sans vote sur la loi au sein de l'Assemblée nationale. Cette mobilisation citoyenne souligne les préoccupations environnementales causées par l'impact de l'acétamipride.
En réponse, plusieurs partis de gauche et des associations écologistes ont demandé au président de provoquer une "nouvelle délibération" du texte au Parlement, une option facilitée par des dispositions constitutionnelles existantes.
Défis de la loi et perspectives
La question de fond soulevée par la loi Duplomb porte sur la conciliation entre l'application des découvertes scientifiques et le maintien d'une concurrence équitable pour les agriculteurs français face à leurs homologues européens. Cette loi et les controverses qu'elle suscite illustrent les défis croissants rencontrés à l'intersection des politiques agricoles, environnementales et économiques.