Décision
L'Élysée a annoncé que « l'ensemble des entreprises israéliennes qui le souhaitent » sont autorisées à participer au salon de la sûreté et de la sécurité intérieure Milipol, prévu du 18 au 21 novembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Motifs et portée
La présidence a précisé que, « dans le contexte de la guerre à Gaza, la doctrine relative à la participation des entreprises israéliennes aux salons spécialisés dans les domaines de la défense et de la sécurité reste valable ». Elle a indiqué qu'« au regard de l'évolution de la situation sur le terrain suite au cessez-le-feu », le président de la République a décidé de permettre la participation de l'ensemble des entreprises israéliennes intéressées. La décision est présentée comme visant à contribuer à un dialogue avec les autorités israéliennes sur les questions relatives à la paix au Proche-Orient et aux relations bilatérales.
Contexte et antécédents
Depuis 2024, le gouvernement français avait restreint l'accès de certaines entreprises israéliennes à plusieurs salons consacrés à la défense, invoquant leur implication dans le conflit à Gaza. Des décisions gouvernementales et des recours judiciaires ont conduit à des mesures variables selon les manifestations : des interdictions d'exposer ont été décidées pour certains événements, tandis que des autorisations ont été accordées en dernier recours par la justice pour d'autres salons.
Parmi les événements concernés figuraient des salons consacrés à la défense terrestre, au domaine naval et au secteur aéronautique, où l'accès de stands d'industriels israéliens avait fait l'objet de contestations et de décisions administratives.
Réactions
La presse a rapporté que huit entreprises israéliennes auraient initialement été susceptibles d'être interdites d'exposition. Sur le réseau X, l'ex-député Meyer Habib a dénoncé ces éventuelles exclusions et a indiqué avoir reçu un message du président de la République assurant qu'il n'y aurait pas de boycott des sociétés israéliennes au salon Milipol.
Le député Thomas Portes a déclaré avoir demandé au ministre de l'Intérieur l'interdiction de la présence de 38 entreprises israéliennes, estimant inacceptable la commercialisation en France de technologies et de matériels testés en territoires palestiniens.
Calendrier lié au conflit
La modification de la position relative à la participation des entreprises israéliennes a été prise « compte tenu de l'évolution de la situation sur le terrain suite au cessez-le-feu ». Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement Hamas est entré en vigueur le 10 octobre.
Effets attendus
La présidence a présenté la décision comme une mesure destinée à maintenir ou rétablir un canal de dialogue sur les questions de sécurité et de relations bilatérales. Les modalités pratiques d'application de cette autorisation, notamment la liste définitive des exposants et d'éventuelles conditions d'accès, relèvent des organisateurs du salon et des autorités compétentes.








