Contexte
La question du narcotrafic a été placée au centre du débat public après l'assassinat de Mehdi Kessaci, survenu le 13 novembre 2025 à Marseille. Ce meurtre, lié aux trafics de stupéfiants, a motivé des réunions gouvernementales et des annonces de mesures opérationnelles et judiciaires.
Déclarations présidentielles
Lors du Conseil des ministres du 19 novembre 2025, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a rapporté les propos du président de la République Emmanuel Macron selon lesquels « c’est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants ». Le président a souligné « l’importance d’une politique de prévention et de sensibilisation » et a appelé à « une approche interministérielle du très local à l’international ». Il a également comparé, dans d’autres interventions publiques récentes, l’approche nécessaire face au narcotrafic à celle qui est mise en œuvre contre le terrorisme.
Initiatives et demandes gouvernementales
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a annoncé, lors d’un déplacement aux Émirats arabes unis le 19 novembre 2025, avoir transmis à ses homologues une liste de personnes recherchées et demandé l’extradition d’« une quinzaine » de narcotrafiquants présumés « particulièrement signalés ». Il a indiqué que, depuis le début de l’année 2025, quatorze grands narcotrafiquants avaient été interpellés puis extradés vers la France pour y être incarcérés et jugés.
Selon les déclarations ministérielles, les autorités émiriennes ont accepté la saisie d’environ quarante appartements appartenant à des personnes impliquées dans ces trafics et les ministères français ont transmis une liste d’avoirs immobiliers et autres biens évalués à plusieurs dizaines de millions d’euros. Ces procédures de saisie et de coopération internationale ont été présentées par le gouvernement comme en cours.
Mesures judiciaires et organisationnelles
La loi dite « narcotrafic » a été évoquée dans le cadre des réunions gouvernementales. Elle prévoit, selon les communications officielles, la mise en place d’un parquet national chargé de la criminalité organisée, présenté comme un outil dédié à la coordination judiciaire sur ce type d’affaires. Des responsables ont indiqué qu’un renforcement des dispositifs judiciaires et pénitentiaires accompagne les actions de police et les demandes d’extradition.
Parallèlement, l’Association nationale de la police judiciaire (ANPJ) a demandé la création d’une direction générale de la police judiciaire « forte, rassemblée et connectée », citant des besoins de coordination et de spécialisation des services enquêtant sur la criminalité organisée.
Réactions locales et politiques
Plusieurs responsables locaux et nationaux ont exprimé des demandes en matière de moyens et d’organisation. Le maire de Marseille a déclaré que la doctrine d’emploi des forces de l’ordre nécessitait des ajustements et a demandé des moyens supplémentaires pour la police judiciaire, les services scientifiques et les investigations financières. Des responsables politiques ont appelé à une coordination renforcée entre les ministères et les services nationaux et locaux.
Dispositif international
Les autorités françaises ont souligné l’importance d’actions internationales pour atteindre les réseaux et leurs ressources financières, en particulier lorsque des personnes impliquées dans le trafic se sont installées à l’étranger et ont acquis des biens à l’étranger. Les demandes d’extradition et les procédures de saisie d’avoirs à l’étranger ont été présentées comme des éléments d’un volet international de la stratégie nationale.
Situation en cours
Les mesures annoncées incluent des actions judiciaires, des poursuites internationales et des réorganisations institutionnelles. Les opérations de saisie et les demandes d’extradition mentionnées par les autorités font l’objet de procédures en cours au plan international et national.








