Contexte de la mobilisation
Le 19 mai 2025, plusieurs fédérations de taxis ont appelé à manifester à travers la France pour protester contre une nouvelle réforme des transports sanitaires proposée par l'Assurance maladie. La réforme introduit une nouvelle tarification pour les transports en taxi conventionné, qui doit entrer en vigueur le 1er octobre 2025, et vise à contenir la croissance des dépenses des transports sanitaires, ayant atteint 6,74 milliards d'euros en 2024.
Points de contestation
La nouvelle tarification imposerait un forfait de prise en charge de 13 euros, avec des majorations pour les départs et arrivées dans les grandes agglomérations, et une tarification kilométrique alignée sur les tarifs départementaux. Les fédérations critiquent les réductions potentielles du chiffre d’affaires pour les chauffeurs de 30 à 40 %, et l’absence de prise en compte des réalités économiques du secteur, notamment en milieu rural. Ces changements pourraient affecter environ 85 % des taxis travaillant dans le transport conventionné de malades.
Manifestations à Paris
À Paris, la Fédération nationale du taxi (FNDT) a organisé une opération escargot, bloquant le boulevard Raspail avant de converger vers le ministère des Transports. Environ 5000 taxis ont participé à ce mouvement, revendiquant une visibilité accrue des problèmes auxquels ils font face et demandant un gel immédiat de la réforme.
Mobilisation en province
Devant le centre hospitalier Henri Mondor et le Centre Médico-Chirurgical de Aurillac, environ 80 à 90 taxis ont également manifesté. Les protestations visaient les mêmes réformes tarifaires, jugées "inacceptables" par les professionnels. Le mouvement a perturbé la circulation dans ces zones clés de la ville, illustrant l’impact de la réforme proposée sur le transport médical rural. Une délégation a été reçue par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM), dans le but de discuter des inquiétudes des chauffeurs.
Perspectives
La Fédération a déclaré que le mouvement pourrait être poursuivi ou adapté en fonction des discussions avec les pouvoirs publics. Les taxis dénoncent également la concurrence considérée comme déloyale des VTC, qui compliquent encore leur situation économique. Les syndicats espèrent que la mobilisation nationale contraindra le gouvernement à revoir la réforme en tenant compte des feedbacks du secteur.