Contexte de la Mobilisation
Depuis lundi, les taxis français sont engagés dans une mobilisation massive contre un nouveau projet de tarification de l'Assurance Maladie concernant le transport sanitaire, ainsi que contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC). L'intersyndicale des taxis a qualifié ce projet de menace pour leur rémunération, car ces trajets représentent une part significative de leur chiffre d'affaires, notamment dans les petites agglomérations.
Réunions et Propositions
En réponse à cette mobilisation, une réunion est prévue samedi 24 mai au ministère des Transports avec le Premier ministre François Bayrou. Organisée pour échanger avec les représentants des taxis, cette rencontre vise à discuter des préoccupations soulevées par cette nouvelle convention. L'objectif du gouvernement est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, chiffrée à 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés. Thomas Fatôme, directeur général de l'Assurance Maladie, a déclaré que la majorité des taxis devraient bénéficier du nouveau modèle, qui repose sur une augmentation du nombre de patients transportés.
Mobilisation et Réactions
Jeudi, environ 1 700 taxis ont participé aux manifestations à travers la France, dont 960 à Paris. Des opérations ont également eu lieu à Pau et Marseille, où les manifestations ont bloqué certaines routes principales. À Paris, les manifestations ont mené au blocage du boulevard Raspail et aux abords de l'aéroport Charles-de-Gaulle.
Concurrence des VTC
Outre le projet de nouvelle tarification, les taxis dénoncent la concurrence qu'ils jugent déloyale des VTC, qui ne sont pas soumis aux mêmes réglementations. En réponse, le ministère des Transports a proposé un contrôle renforcé des activités des VTC. Le syndicat de ces derniers, Union-Indépendants, a prôné l'apaisement.
Perspectives
Les chauffeurs sont déterminés à poursuivre leur mouvement tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte. Ils ont même planifié la distribution de tracts et des opérations de ralentissement autour de points stratégiques à Paris ce vendredi.