Résumé de l’intervention
Le 8 octobre 2025, lors d’une visite au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, a déclaré qu’elle prononcerait la censure de tout gouvernement tant qu’une dissolution de l’Assemblée nationale ne serait pas prononcée. Elle a également évoqué la possibilité d’une démission du président de la République comme alternative.
Déclarations principales
Lors de cette visite et d’une conférence de presse le même jour, elle a résumé sa position par l’expression « je censure tout ». Elle a déclaré qu’elle attaquerait « tous les gouvernements, jusqu’à obtenir la dissolution » et qu’aucun scénario ne la ferait changer d’avis sur cette stratégie. Elle a demandé au président qu’il envisage « la dissolution ou la démission ». Elle a également indiqué que, si des élections législatives avaient lieu, le Rassemblement national serait prêt à y participer et a évoqué la possibilité d’une candidature de Jordan Bardella à la présidence du Conseil.
Position sur la réforme des retraites
Marine Le Pen a indiqué qu’elle se réjouirait d’une suspension de la réforme des retraites si celle-ci intervenait, tout en jugeant que l’annonce de cette suspension, qu’elle a attribuée à l’ancienne Première ministre, révélait une « fébrilité » au sein de l’exécutif. Elle a présenté la suspension comme un élément qui règle la question de la réforme dans l’immédiat.
Contexte politique et réactions évoquées
Ses déclarations interviennent alors que le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, poursuivait des consultations avec diverses forces politiques. Elle a jugé « bien optimiste » le propos selon lequel la perspective d’une dissolution s’éloignerait. Elle a critiqué des responsables politiques qu’elle qualifie de craindre de retourner devant les électeurs et a estimé que certains élus de droite pourraient se rapprocher, selon elle, du Rassemblement national en cas d’élections.
Organisation et préparation du parti
Des éléments publiés le même jour indiquent que le parti envisage des dispositifs de campagne en cas de dissolution imminente, mentionnant la préparation d’affiches et de tracts. Les responsables du parti ont présenté une stratégie de campagne organisée autour d’un dispositif national en cas de retour aux urnes.
Situation juridique simultanée
Les comptes rendus des interventions mentionnent également qu’une inéligibilité a été prononcée à l’encontre de Marine Le Pen en première instance dans une affaire relative aux assistants européens, avec exécution provisoire de la décision. Cette contrainte juridico-administrative a été évoquée dans le contexte des discussions sur une éventuelle candidature et sur les modalités d’un éventuel exercice du pouvoir.
Enjeux et perspectives
Les prises de position formulées lors de la visite consistent en une exigence de retour aux urnes et en une stratégie parlementaire de censure systématique jusqu’à l’obtention d’une dissolution. Elles s’inscrivent dans un contexte de consultations politiques menées par l’exécutif et dans la perspective d’un possible reformatage des alliances parlementaires si des élections étaient convoquées.