Annonce de la suspension
Le 26 septembre 2025, Médecins sans Frontières (MSF) a annoncé la suspension de ses activités à Gaza-ville en raison de l’intensification de l’offensive israélienne. Jacob Granger, coordinateur d’urgence de MSF à Gaza, a indiqué dans un communiqué que les cliniques de l’organisation étaient encerclées par des forces israéliennes.
Motifs de la décision
MSF a signalé la persistance de frappes aériennes et la progression de chars se trouvant à moins d’un kilomètre des installations de santé. L’organisation a évalué que la situation présentait un risque sérieux pour son personnel, rendant impossible la poursuite des activités médicales sur place.
Activités et capacités médicales antérieures
La semaine précédant l’annonce, les cliniques de MSF à Gaza-ville avaient réalisé plus de 3 640 consultations et traité 1 655 patients souffrant de malnutrition. L’ONG a déclaré vouloir continuer, dans la mesure du possible, à soutenir des services au sein d’installations du ministère de la Santé, notamment les hôpitaux Al-Helou et Al-Chifa, « tant qu’ils continueront de fonctionner ».
Déplacements de population et accès humanitaire
MSF a précisé qu’un grand nombre de personnes avaient fui vers le sud en raison des ordres d’évacuation et que, selon l’organisation, des centaines de milliers de personnes restaient dans la ville et étaient incapables de partir. L’ONG a réclamé l’arrêt des violences et un accès sans entrave pour les équipes humanitaires.
Contexte militaire déclaré
Des communiqués rapportent que l’armée israélienne a lancé une offensive sur la ville de Gaza le 16 septembre, visant des positions qu’elle attribue au mouvement Hamas. Des ordres d’évacuation ont été transmis à des secteurs de la ville, dont la zone du port de Gaza et d’al‑Rimal.
Observations médicales et publications
Une étude publiée dans la revue BMJ, à laquelle ont participé des médecins et infirmiers internationaux, a recensé 23 700 blessures traumatiques parmi des patients pris en charge dans le cadre du conflit, dont environ 7 000 attribuées à des armes. L’étude indique que plus des deux tiers des blessures d’origine militaire étaient liées à des explosions et a documenté un nombre important de brûlures graves.
Demandes adressées aux parties prenantes
MSF a appelé à un accès humanitaire sans entrave et à la protection du personnel et des patients. L’organisation a exprimé sa volonté de maintenir un soutien aux services essentiels de santé dans la mesure où les conditions de sécurité et l’accès le permettront.