Déclaration du chancelier
Le 7 octobre 2025, le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré qu'il souhaitait que l'Union européenne lève l'interdiction prévue de la vente de véhicules thermiques à partir de 2035. Dans une interview accordée à la chaîne NTV, il a déclaré : « Je ne veux pas que l'Allemagne soit l'un des pays soutenant cette mauvaise interdiction. » Il a ajouté : « Nous ne devrions pas interdire, nous devrions permettre les technologies. »
Débat au sein du gouvernement allemand
Avant une réunion avec des représentants du secteur automobile prévue au cours de la semaine, M. Merz a indiqué que le sujet était « en cours de discussion » avec les partenaires sociaux-démocrates (SPD) de la coalition gouvernementale. Le ministre de l'Environnement, membre du SPD, Carsten Schneider, a été cité comme « pas encore convaincu » de la nécessité d'abandonner l'objectif fixé par l'Union européenne. Le chancelier a exprimé l'espoir que le gouvernement parvienne à une position commune avant la réunion.
Position de l'Union européenne
La Commission européenne a annoncé, le mois précédent, qu'elle allait réexaminer « le plus tôt possible » l'interdiction de vente des véhicules thermiques. Les textes en vigueur prévoient un réexamen de cette mesure en 2026. Certains acteurs industriels avaient demandé un calendrier accéléré de révision afin d'obtenir des aménagements face aux difficultés rencontrées par le secteur.
Situation de l'industrie automobile allemande
Plusieurs constructeurs allemands, dont BMW, Mercedes et Volkswagen, ont exprimé publiquement des doutes quant à l'objectif de suppression des ventes de véhicules thermiques. Les entreprises ont cité une concurrence accrue sur le marché des véhicules électriques, notamment de la part d'acteurs chinois, ainsi qu'une demande jugée insuffisante pour certains modèles électriques. Au début du mois d'octobre 2025, le constructeur Porsche, filiale de Volkswagen, a annoncé un report du déploiement de certains véhicules électriques en raison d'une demande jugée trop faible.
Technologies et perspectives
Friedrich Merz a estimé que les moteurs diesel restaient nécessaires pour la fabrication de camions et a déclaré qu'il serait une « grave erreur » pour l'Allemagne de ne pas pouvoir poursuivre des recherches dans ce domaine. Il a également exprimé l'espoir que des carburants synthétiques puissent être développés dans les années à venir, permettant aux moteurs à combustion de fonctionner de manière compatible avec des objectifs environnementaux. Ces déclarations s'inscrivent dans le débat sur les options technologiques (véhicules électriques, carburants synthétiques, moteurs thermiques optimisés) pour réduire les émissions tout en tenant compte des capacités industrielles et des marchés.