Faits
Le 10 septembre, Ashur Sarnaya, un homme d'origine irakienne âgé de 45 ans et en situation de handicap, a été attaqué au pied de son immeuble dans le 9e arrondissement de Lyon. Il se trouvait dans son fauteuil roulant et réalisait une diffusion en direct consacrée à la religion chrétienne au moment de l'attaque. La victime a été frappée au cou à l'arme blanche ; les secours n'ont pas pu la ranimer. L'auteur présumé a pris la fuite à pied.
Profil de la victime
Ashur Sarnaya vivait à Lyon avec sa sœur depuis au moins dix ans. Originaire du Kurdistan irakien, il avait obtenu l'asile en France. Sur ses comptes en ligne, consultés par les enquêteurs, il publiait des vidéos en arabe portant sur la religion chrétienne et signalait des blocages récurrents de ses contenus.
Enquête et évolutions procédurales
L'enquête, initialement ouverte pour assassinat, a été requalifiée le 9 octobre en "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et en "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Le dossier a été confié au parquet national antiterroriste et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT).
Le 2 octobre, un ressortissant algérien de 28 ans, entré en Italie le 12 septembre, a été arrêté dans le sud du pays en application d'un mandat d'arrêt européen. Les autorités italiennes ont saisi un couteau lors de l'interpellation. Des analyses techniques situent ce suspect à proximité des lieux de l'attaque au moment des faits.
Interpellations à Lyon
Le 16 octobre, cinq personnes ont été interpellées à Lyon et placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête conduite par le pôle antiterroriste et la SDAT. Selon les éléments transmis par les services en charge de l'enquête, ces personnes ont eu des contacts avec le suspect arrêté en Italie. Les investigations visent à préciser leurs rôles éventuels et à retracer la chronologie des faits.
Réactions institutionnelles
Le diocèse de Lyon a exprimé son soutien à la famille de la victime et à la communauté des chrétiens irakiens locale. Les autorités judiciaires ont rendu publiques les requalifications et la prise en charge du dossier par les services antiterroristes.