Arrestation
Mickaël Ettori a été interpellé le 13 décembre 2025 à Olmeto-Plage (Corse-du-Sud) par des membres du GIGN dans le cadre d’une commission rogatoire émanant d’un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille. L’homme, âgé de 52 ans, a été arrêté au petit matin, non armé, et placé en garde à vue après une interpellation sans résistance, selon le parquet d’Ajaccio. Les forces de l’ordre ont déclaré avoir saisi à son domicile une dizaine de téléphones portables et environ 5 000 euros en espèces.
Antécédents de cavale
Mickaël Ettori était en cavale depuis septembre 2020 après avoir échappé à une opération d’arrestation à Ajaccio le 28 septembre 2020. Il figurait parmi plusieurs personnes recherchées dans le cadre d’enquêtes visant la bande dite du Petit Bar.
Condamnations et procédures judiciaires
Le 28 mai 2025, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné Mickaël Ettori à une peine de douze ans d’emprisonnement dans le dossier des « finances du Petit Bar », assortie d’une amende de 1,5 million d’euros et d’une interdiction de gérer une société. Ce dossier porte sur des faits de blanchiment de capitaux et d’organisation financière liés à cette formation.
Par la suite, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône a condamné Mickaël Ettori, en son absence, à quinze ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs en récidive. Il a été reconnu coupable d’avoir participé à des actes préparatoires en lien avec l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro à Ajaccio en 2012 et la tentative d’assassinat visant Charles Cervoni la même année.
Dans le même dossier relatif à ces faits de 2012, André Bacchiolelli a été condamné à trente ans de réclusion criminelle. Des éléments de procédure ont reposé, en partie, sur des déclarations d’un collaborateur de justice, Patrick Giovannoni, lequel a été condamné à une peine avec sursis dans le cadre de la tentative d’assassinat contre Charles Cervoni. Les avocats d’André Bacchiolelli ont annoncé leur intention de former appel.
Enquête et contexte
Les investigations impliquent la JIRS de Marseille et la section de recherches de la gendarmerie en Corse. Les autorités judiciaires et policières présentent ces procédures comme faisant suite à des enquêtes portant à la fois sur des faits de violences volontaires, des tentatives d’homicide et des opérations financières visant au blanchiment de fonds. Le ministre de l’Intérieur a salué l’action des gendarmes impliqués dans l’interpellation.
Suite de la procédure
Après la garde à vue, les suites judiciaires dépendront des décisions des magistrats instructeurs et des juridictions compétentes. Les procédures en cours tiennent compte des condamnations prononcées en mai 2025 et de la procédure née de son interpellation en décembre 2025.








