Contexte et ouverture de l'enquête
Une infirmière, âgée de 26 ans et en poste au service de réanimation néonatale de l'hôpital de Montreuil (Seine-Saint-Denis), a été suspendue par son établissement suite à son placement en examen pour des faits d’agressions sexuelles sur mineurs. L'affaire a été révélée par l’exploitation de vidéos montrant des nourrissons. Le parquet de Bobigny a aussi ouvert une information judiciaire pour captation et diffusion d’images à caractère pédopornographique.
Signalement et mise en cause
Le mercredi soir, la professionnelle s’est rendue au commissariat de Clichy-sous-Bois afin de dénoncer les faits qu’elle déclare avoir commis. Lors de sa déposition, elle a également désigné un homme, âgé de 28 ans, avec qui elle aurait eu une relation. Cet individu est mis en cause pour agressions sexuelles par instigation et complicité, la femme évoquant avoir agi sous son emprise. Les faits seraient survenus entre décembre 2024 et janvier 2025, d’après le parquet.
Origine de l’enquête et identification des victimes
L’enquête a débuté après la diffusion, sur la plateforme TikTok, de plusieurs vidéos alertant sur « un scandale dans un hôpital du 93 » impliquant des nourrissons. L’un des témoignages vidéo accusait deux personnes travaillant auprès de nouveau-nés d'actes de maltraitance et d'agressions à caractère sexuel, relayant également des éléments raciaux. Le parquet a toutefois précisé qu’aucun motif racial n’a été identifié ; les deux enfants concernés étant de différentes origines. À ce stade, deux victimes ont été identifiées à partir des vidéos exploitées.
Réactions et mesures institutionnelles
À la suite de la révélation des faits et de la circulation de ces vidéos, l’établissement hospitalier a signalé de nombreuses inquiétudes exprimées par des parents d’anciens patients. Dans un communiqué, la direction du groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord-Est (GHT GPNE) a stipulé que l’infirmière était exclusivement affectée au service de réanimation néonatale et non à la maternité. La direction précise que ces faits, s’ils sont avérés, relèveraient d’un acte individuel et ne reflètent pas une pratique collective. L’infirmière a été suspendue à titre conservatoire dans l’attente de la conclusion de l’enquête policière. Les deux personnes mises en cause ont été placées sous contrôle judiciaire.
Poursuite de l’enquête
L’information judiciaire se concentre sur les chefs d'agressions sexuelles sur mineurs, captation et diffusion d’images à caractère pédopornographique, et instigation ou complicité pour les personnes concernées. Les investigations se poursuivent pour déterminer l’étendue des faits et identifier d'éventuelles autres victimes.