Un agent de la police nationale affecté au commissariat de Rouen a été mis en examen et placé en détention provisoire pour des faits d'agressions sexuelles sur mineures et pour détention d'images à caractère pédopornographique. Il est âgé de 51 ans et occupait la fonction d'adjoint au chef de la brigade des atteintes aux personnes ; il a auparavant dirigé la brigade des mineurs.
Contexte et signalement
En juin 2024, une adolescente de 17 ans, scolarisée au Havre, a signalé auprès de son établissement des faits d'agressions sexuelles qu'elle attribue à l'été 2019, alors qu'elle avait 12 ans. Les faits présumés se seraient produits lors de vacances en compagnie d'amis de ses parents. Ce signalement a entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire.
En novembre 2025, une seconde jeune fille, âgée de 13 ans, a déposé une plainte pour agressions sexuelles et pour corruption de mineure, indiquant des faits survenus au cours des deux années précédentes. Comme la première plaignante, cette jeune fille était amie d'une des enfants du mis en cause et se rendait régulièrement au domicile familial selon les éléments de l'enquête.
Perquisitions et saisies
En janvier 2025, des perquisitions menées au domicile et sur le lieu de travail du mis en cause ont conduit à la saisie d'éléments à caractère pédopornographique présents sur son téléphone portable et sur un disque dur. Les enquêteurs ont précisé que le disque dur contenait des données dont l'origine semblait liée à une procédure judiciaire traitée par le service auquel appartenait l'agent.
Investigations et garde à vue
L'enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et le dossier a été dépayé au parquet d'Évreux. Le mis en cause a été interpellé début décembre par des enquêteurs spécialisés et placé en garde à vue. Lors des auditions, il a contesté certains actes imputés par la première plaignante, reconnu une partie des faits dénoncés par la seconde et admis détenir et consulter des images pédopornographiques, qu'il a déclaré regarder par curiosité. Deux tentatives de suicide ont été signalées au cours de la procédure, entraînant une hospitalisation en service de psychiatrie.
Mise en examen et suite judiciaire
Le policier a été présenté au tribunal judiciaire d'Évreux puis mis en examen pour des chefs comprenant notamment : agressions sexuelles sur mineures de moins de 15 ans, corruption de mineure de moins de 15 ans, détention d'images de mineurs présentant un caractère pornographique et détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel. Il a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt d'Évreux. Une information judiciaire a été ouverte et les investigations se poursuivent sous la direction d'un juge d'instruction.
Communication institutionnelle
Le parquet d'Évreux a rendu publique la mise en examen et la détention provisoire du mis en cause, en précisant les éléments de procédure exposés ci‑dessus.








