Contexte de la mobilisation
En mai 2025, une vaste mobilisation des chauffeurs de taxis a eu lieu en France, marquée par quatre jours consécutifs de manifestations. Le mouvement a été initié par l'intersyndicale des taxis pour s'opposer à un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie. Ce projet concerne les transports de malades effectués par des chauffeurs de taxi conventionnés, une activité qui constitue une partie significative de leur chiffre d'affaires, notamment dans les petites villes où ces trajets sont souvent essentiels.
Les manifestations à travers la France
Le 22 mai 2025, des manifestations se sont tenues à Paris, Pau, Marseille, et dans d'autres villes du pays. À Paris, les taxis ont bloqué le boulevard Raspail près du ministère des Transports, et ont installé des barrages filtrants à l'entrée de l'aéroport Charles-de-Gaulle. À Marseille, des opérations escargot et des blocages ont été organisés, provoquant des perturbations significatives dans la ville.
À Pau, la mobilisation a été particulièrement visible en raison de la présence d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui était en ville pour une séance de dédicace. Les manifestants ont exprimé leur souhait de rencontrer le Premier ministre François Bayrou, natif de la région, pour discuter de leurs revendications. Cependant, cette rencontre n'a pas eu lieu, et la tension est restée palpable.
Revendications des taxis
Les chauffeurs de taxis protestent contre la concurrence qu'ils jugent déloyale exercée par les voitures de transport avec chauffeur (VTC), régulées par des plateformes comme Uber. Ils accusent ces services de pratiquer une forme de concurrence qui affecte gravement leur activité. En réponse à cette critique, le ministère des Transports a proposé un contrôle renforcé des VTC, mais cette mesure a été jugée insuffisante par les syndicats de taxis.
Par ailleurs, la nouvelle tarification prévue par l'Assurance maladie, qui doit entrer en vigueur en octobre 2025, vise à mieux contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, laquelle a atteint plusieurs milliards d'euros en 2024. Les taxis demandent le gel du projet actuel et veulent participer aux discussions pour trouver des solutions alternatives, comme le transport partagé et l'optimisation des coûts.
Perspectives
Les chauffeurs de taxis ont exprimé une forte détermination à poursuivre leur mobilisation tant que leurs demandes ne seront pas satisfaites. Ils insistent sur l'importance de recevoir des garanties concrètes plutôt que des promesses politiques. La situation reste donc en développement, avec un fort potentiel de tensions futures si aucune solution consensuelle n'est trouvée entre les parties impliquées.