Contexte et annonce
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré avoir estimé à 700 000 le nombre d'étrangers en situation irrégulière en France. L'annonce a été faite lors d'une interview accordée à CNews et Europe 1, en réponse à une demande formulée par Jordan Bardella, président du Rassemblement National, qui réclamait une « estimation précise » du nombre d'étrangers en situation irrégulière.
Méthode d'estimation évoquée
Laurent Nuñez a précisé que ce chiffre relève d'une estimation et qu'il a été obtenu par extrapolation à partir du nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'État (AME). Il a indiqué que la fourchette de 600 000 à 900 000 lui paraissait « cohérente » et a expliqué que le chiffre de 700 000 résultait d'un travail reposant sur des calculs à partir des données de l'AME.
Déclarations antérieures et comparaisons
Le ministre a rappelé qu'il avait refusé, lors d'une précédente intervention, de donner un chiffre pour ne pas « nourrir la polémique ». Il a cité des estimations antérieures évoquant un demi-million ou environ 700 000, et a fait état d'une fourchette de 600 000 à 900 000 mentionnée par d'autres responsables.
Position politique et enjeux évoqués
Interrogé sur la qualification du niveau d'immigration, Laurent Nuñez a parlé d'un « défi migratoire » lié aux changements climatiques et aux crises économiques, et a insisté sur la nécessité de coopérer avec l'Union européenne pour mieux contrôler les frontières et renforcer l'efficacité des dispositifs nationaux.
Réactions politiques
Jordan Bardella a critiqué la position du ministre sur le réseau social X, l'accusant d'éviter certains termes comme « assimilation » ou « submersion migratoire » et de ne pas établir de lien entre immigration et insécurité. D'autres responsables politiques ont également exprimé des réserves sur la méthode d'estimation et la communication du ministère.
Nature et limites des chiffres
Le ministre a rappelé que ces chiffres sont des estimations et non des comptages précis. Il a souligné les limites méthodologiques de l'extrapolation à partir des bénéficiaires de l'AME et la nécessité d'informations plus robustes pour fonder des décisions politiques et opérationnelles.








