Contexte et mesures annoncées
Le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, François-Noël Buffet, a annoncé l’ouverture de 80 000 places supplémentaires à l’examen du permis de conduire d’ici la fin de l’année. Cette initiative intervient dans un contexte de délais d’attente jugés excessifs, pouvant atteindre en moyenne plus de 80 jours entre l’obtention du code de la route et le passage de l’épreuve pratique. Ce phénomène concerne de nombreux candidats, notamment les jeunes, et suscite des préoccupations parmi les professionnels du secteur.
Recrutement d’inspecteurs
Pour soutenir l’accroissement du nombre de places d’examen, le gouvernement prévoit le recrutement de 108 nouveaux inspecteurs du permis de conduire. Ce plan comprend également la mobilisation d’inspecteurs à la retraite et la création de postes additionnels pour l’année suivante. L’objectif est de rendre le dispositif pleinement opérationnel et de réduire les délais d’attente, bien que le ministre n’ait pas souhaité avancer de calendrier précis, évoquant néanmoins une période d’un mois lorsque l’organisation sera fonctionnelle.
Position des organisations professionnelles
Les représentants des auto-écoles estiment que la création de 108 postes d’inspecteurs demeure insuffisante pour absorber la demande, évaluant le besoin à environ 200 examinateurs supplémentaires. Ils relèvent par ailleurs que les modalités retenues, telles que les primes ou la sollicitation d’inspecteurs à la retraite, pourraient rencontrer des limites d’application à grande échelle.
Objectifs en matière de taux de réussite
Un autre axe du plan gouvernemental vise à améliorer le taux de réussite à l’examen, qui selon les données officielles se situe autour de 59 % lors du premier passage, voire 52 % selon certaines sources. Le gouvernement s’est engagé à maintenir le niveau d’exigence et la sécurité routière, tout en refusant d’augmenter le coût du permis pour les candidats. Une réflexion relative à la réforme des conditions d’accès et de passage de l’examen est annoncée, impliquant l’ensemble des acteurs du secteur.
Perspectives de réforme
Le ministère de l’Intérieur indique qu’une concertation sera menée pour adapter, si nécessaire, les modalités de formation et de passage de l’examen afin d’accroître le taux de réussite tout en conservant les standards de sécurité. Cette concertation associera candidats, auto-écoles et inspecteurs, avec pour objectif principal d’optimiser l’accès à l’examen du permis de conduire sans compromettre la sécurité routière ni alourdir son coût pour les candidats.