Pavel Durov, fondateur et dirigeant de la plateforme de messagerie Telegram, a publié un message sur son canal officiel un an après son arrestation en France. Il y critique la conduite et les résultats de l'enquête pénale qui le vise, tout en défendant les pratiques de modération de sa société.
Contexte
Le 24 août 2024, Pavel Durov a été arrêté à son arrivée à l'aéroport du Bourget et placé en garde à vue pendant quatre jours. Naturalité française obtenue en 2021, il a été mis en examen en août 2024 pour des infractions qualifiées par la justice française de relevant de la criminalité organisée. La justice reproche globalement à Durov et à Telegram de ne pas avoir empêché la diffusion de contenus criminels sur la messagerie.
Lors d'un interrogatoire en décembre 2024, Durov a déclaré avoir « pris connaissance en garde à vue de la gravité des faits » reprochés à sa plateforme.
Déclarations de Pavel Durov
Dans son message publié sur son canal officiel, Durov affirme que l'enquête « peine toujours à établir une quelconque irrégularité » de sa part ou de celle de Telegram. Il a indiqué que sa garde à vue initiale avait été motivée par l'utilisation de Telegram par des personnes qu'il ne connaissait pas pour commettre des infractions.
Il a affirmé que les pratiques de modération de Telegram sont conformes aux normes du secteur et que la plateforme a répondu aux demandes juridiquement contraignantes adressées par les autorités françaises. Il a également critiqué les méthodes de la police, estimant que certaines demandes n'avaient pas été adressées à Telegram via la procédure légale requise et que cette situation avait conduit aux poursuites.
Durov a aussi déclaré avoir obtenu un allégement de son contrôle judiciaire à la mi-juin mais regrette d'être tenu de se rendre en France tous les 14 jours. Il a estimé que son arrestation a porté préjudice à l'image de la France en tant que pays de liberté et a indiqué qu'il comptait poursuivre les démarches de sa défense.
Procédure judiciaire en cours
La mise en examen d'août 2024 porte sur plusieurs chefs d'accusation liés à la criminalité organisée, selon les autorités françaises. L'enquête porte notamment sur le rôle de la plateforme dans la diffusion de contenus à caractère criminel et sur l'adéquation des réponses apportées aux demandes des autorités.
Les autorités judiciaires poursuivent l'instruction. Les éléments et conclusions de l'enquête restent soumis au secret de l'instruction tant que la procédure en cours n'est pas close.
Situation actuelle
Le fondateur de Telegram conteste l'existence d'irrégularités de sa part et affirme que l'enquête n'a pas établi de manquement de la société. La procédure judiciaire reste active et les parties concernées continuent d'exercer leurs droits de défense et leurs voies de recours.
Aucune décision définitive de condamnation n'est rapportée dans les éléments publiquement disponibles fournis dans les sources citées.