Réunions et décisions relatives à l’offensive israélienne à Gaza
Une réunion de sécurité restreinte s’est tenue concernant la suite des opérations militaires menées par Israël dans la bande de Gaza. Cette réunion, présidée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a réuni des membres du cabinet de sécurité, dont les ministres de la Défense et des Affaires stratégiques ainsi que le chef d’état-major de l’armée. Le chef d’état-major a présenté différentes options pour la poursuite des opérations. Selon le bureau du Premier ministre, l’armée israélienne a affirmé être prête à exécuter toute décision adoptée par le cabinet de sécurité.
La possibilité d’une occupation totale de la bande de Gaza a été évoquée lors de cette réunion et dans plusieurs déclarations publiques. Certains membres du gouvernement, tels que le ministre de la Culture et des Sports, ont proposé cette option, y compris l’intervention dans les zones où pourraient être présents des otages. Cette stratégie suscite des oppositions, notamment de la part de responsables militaires, tel que le chef d’état-major qui met en avant les risques pour les otages, la situation humanitaire et l’isolement diplomatique d’Israël. Ces divergences pourraient entraîner des tensions au sein des forces armées et du gouvernement.
Contexte humanitaire et pressions internationales
Sur le terrain, la situation humanitaire demeure précaire. Plusieurs rapports font état de restrictions persistantes concernant l’acheminement de l’aide humanitaire. Des mesures ont cependant été prises pour réautoriser progressivement l’entrée de marchandises privées dans la bande de Gaza à travers un nouveau mécanisme contrôlé. Un nombre limité de commerçants locaux a été autorisé à fournir certains produits alimentaires et d’hygiène, sous contrôle strict des autorités israéliennes.
Des organisations internationales et l’ONU alertent sur le risque d’une grave famine touchant la population gazaouie. L’ONU considère les quantités d’aide autorisées comme insuffisantes et rappelle que la privation d’accès à la nourriture pourrait constituer une violation du droit international. Des centaines de morts sont rapportées parmi la population cherchant à obtenir de l’aide, certains incidents ayant impliqué des tirs israéliens près des lieux de distribution.
Par ailleurs, des actions de largage aérien d’aide humanitaire ont été entreprises par différents pays, malgré les risques associés à cette méthode. Des navires d’aide comme ceux des Émirats arabes unis continuent d’acheminer de l’aide vers la région.
Oppositions internes et réactions publiques
Des voix divergentes s’expriment au sein du gouvernement et parmi d’anciens responsables sécuritaires israéliens. Des anciens chefs du Shin Bet, de Tsahal, du Mossad, et de l’exécutif, ainsi que des représentants des familles d’otages, appellent à privilégier la fin du conflit et à intensifier les efforts pour la libération des otages.
Des vidéos publiées par le Hamas montrant des otages israéliens dans un état de santé dégradé ont ravivé le débat public sur la poursuite des opérations militaires versus la recherche d’un accord négocié. Certaines personnalités publiques et des membres de la société civile exigent un retour rapide des otages et accusent certains membres du gouvernement de prolonger inutilement le conflit.
Bilan humain et perspectives
Depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, qui a fait plus d’un millier de victimes en Israël, la riposte militaire israélienne a entraîné un nombre considérable de pertes humaines à Gaza, majoritairement civiles, selon les données du ministère de la Santé de Gaza, considérées comme fiables par l’ONU. Des discussions entre Israël et ses alliés internationaux, notamment les États-Unis, se poursuivent quant à la stratégie à adopter face au Hamas et à la situation humanitaire persistante.
Le débat demeure intense sur la suite des opérations israéliennes, la gestion de la crise humanitaire, et les modalités d’une éventuelle résolution du conflit.