Faits
Le 30 octobre 2025, des forces israéliennes se sont infiltrées à l'aube dans le village frontalier de Blida, dans le sud du Liban. Au cours de l'opération, un employé municipal, Ibrahim Salamé, a été tué alors qu'il dormait dans les locaux de la municipalité où il assurait la garde.
L'armée israélienne a déclaré que l'opération visait des infrastructures du Hezbollah et a indiqué avoir ouvert le feu sur un "suspect". Elle a aussi annoncé l'ouverture d'une enquête interne.
Opérations militaires associées
Après l'incursion à Blida, des frappes aériennes ont touché des localités du sud du Liban, dont Labouneh, al-Jarmak et Mahmoudiyé, selon les autorités libanaises. Dans le village frontalier d'Adaissé, un bâtiment utilisé pour des cérémonies religieuses a été dynamité. Des survols de drones ont été signalés à basse altitude au-dessus de Beyrouth et de sa banlieue sud.
L'armée israélienne affirme avoir mené des frappes ciblées visant des membres ou des infrastructures du Hezbollah. Elle occupe par ailleurs plusieurs points frontaliers en territoire libanais tout en se référant au cessez-le-feu conclu après le conflit précédent.
Réactions des autorités libanaises et d'acteurs régionaux
Le président libanais a demandé à l'armée nationale de faire face à toute nouvelle incursion afin de défendre le territoire et la sécurité des citoyens. Le Premier ministre a qualifié l'incident d'agression contre les institutions de l'État et contre la souveraineté du Liban.
Le Hezbollah a condamné l'incursion et a accusé les forces israéliennes d'avoir tué l'employé municipal "de sang-froid". L'armée libanaise a demandé au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, réuni au niveau régional et international, d'intervenir pour mettre fin aux violations.
Position des organisations internationales
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a exprimé une profonde inquiétude et a qualifié l'incursion de violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon des communiqués de l'ONU, plusieurs civils ont été tués au Liban depuis la fin du précédent conflit.
Des représentants internationaux, réunis au sein du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, ont appelé à des mesures visant à stabiliser la zone, à contrôler les armes non étatiques et à prévenir une escalade.
Contexte
Le cessez-le-feu instauré après les combats entre le Hezbollah et Israël avait entraîné le retrait de la majeure partie des forces israéliennes du sud libanais, tout en laissant en place plusieurs postes frontaliers. Les incidents et frappes ponctuelles se sont néanmoins multipliés depuis lors.
Les tensions entre l'État d'Israël et le mouvement chiite libanais persistent, portant sur la présence d'infrastructures et d'armes du Hezbollah et sur les modalités de leur contrôle ou désarmement.
Enquête et suites attendues
L'armée israélienne a indiqué qu'elle conduisait une enquête sur l'incident. Les autorités libanaises et des acteurs internationaux ont demandé des clarifications et manifesté leur préoccupation. Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et la FINUL ont été saisis pour examen et suivi des violations signalées.
Des développements diplomatiques et sécuritaires supplémentaires sont attendus en raison des réactions nationales et internationales et des opérations militaires signalées dans les jours suivant l'incursion.








