Résultats du premier tour

Le premier tour de l'élection présidentielle chilienne organisé le 16 novembre a abouti à la qualification de Jeannette Jara et José Antonio Kast pour le second tour prévu le 14 décembre. Selon des résultats officiels partiels, Jeannette Jara a obtenu environ 26,7 % des suffrages et José Antonio Kast environ 24 %.

Répartition des voix et candidats

Huit candidats étaient en lice. L'économiste Franco Parisi a recueilli environ 19,4 % des voix, le député Johannes Kaiser environ 13,9 % et la candidate de la droite traditionnelle Evelyn Matthei environ 12,7 %. Plus de 15,6 millions d'électeurs étaient appelés à voter, et le scrutin s'accompagnait d'un renouvellement partiel du Parlement.

Profils des candidats qualifiés

Jeannette Jara est l'ancienne ministre du Travail issue de la coalition de centre-gauche au pouvoir. Elle est membre du Parti communiste. José Antonio Kast se présente pour la troisième fois à la présidence. Des déclarations publiques de Kast lors de campagnes antérieures ont évoqué le général Augusto Pinochet.

Thèmes de la campagne

La campagne a été dominée par les questions de sécurité et de migration. Les données officielles citées pendant la campagne font état d'une augmentation du taux d'homicides, passé d'environ 2,5 à 6 pour 100 000 habitants sur une décennie, et d'une hausse des enlèvements, avec 868 cas signalés lors d'une année récente, soit une progression indiquée de 76 % par rapport à 2021. Le débat public a également porté sur l'impact de l'immigration irrégulière ; le chiffre de 337 000 étrangers en situation irrégulière a été évoqué par plusieurs candidats.

Les propositions avancées pendant la campagne incluent des mesures de sécurité publique et des politiques migratoires sévères, telles que des expulsions massives, la construction d'infrastructures à la frontière, le renforcement de l'équipement des forces de l'ordre et le recours à des déploiements militaires dans des zones identifiées comme critiques.

Contexte politique

Les débats autour de la sécurité ont pris le pas sur d'autres dossiers évoqués par le gouvernement précédent, notamment les projets de réforme constitutionnelle qui n'ont pas abouti. Les observateurs politiques et instituts de sondage avaient souligné avant le scrutin que, si Jeannette Jara se qualifiait, elle disposerait de réserves de voix limitées face à un candidat de droite ou classé à l'extrême droite, en raison des reports de voix possibles entre candidats.

Perspectives pour le second tour

Les résultats du premier tour placent les deux candidats face à un second tour où les reports de voix des autres formations politiques seront déterminants. Des appels au vote en faveur de José Antonio Kast ont été signalés de la part de responsables de courants conservateurs. Le second tour organisé le 14 décembre déterminera la prochaine orientation de la présidence chilienne.