Contexte
La Côte d'Ivoire a organisé une élection présidentielle le 25 octobre 2025. Le président sortant, Alassane Ouattara, âgé de 83 ans, s'est présenté pour un quatrième mandat. La réélection de 2020 avait suscité des contestations. Après avoir, dans un premier temps, indiqué qu'il ne se représenterait pas, il a annoncé sa candidature en juillet 2025, présentant ce mandat comme une « transmission générationnelle ».
Candidatures et inéligibilités
Cinq candidats figuraient sur la liste officielle. Les candidatures de deux personnalités connues, l'ancien président Laurent Gbagbo et l'ancien dirigeant du secteur bancaire Tidjane Thiam, ont été déclarées inéligibles par le Conseil constitutionnel. Les raisons invoquées comprenaient l'absence sur les listes électorales et, pour l'un d'eux, une condamnation pénale. Parmi les candidats autorisés se trouvaient Simone Ehivet Gbagbo, Jean-Louis Billon, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou.
Déroulement de la campagne
La campagne électorale s'est déroulée jusqu'au 23 octobre 2025, date de la clôture officielle. Le président sortant a tenu des rassemblements et a souligné les transformations économiques et les investissements réalisés depuis 2011. Les candidats autorisés ont mené des campagnes dans un contexte marqué par des tensions politiques et des interdictions de certaines manifestations décidées par les autorités.
Réactions et opinion publique
Plusieurs observateurs et médias ont estimé qu'Alassane Ouattara partait favori en raison de l'absence de leaders d'opposition majeurs dans le scrutin. Des voix critiques ont dénoncé l'écartement de ces figures et qualifié la tenue du scrutin d'inégale. Des organisations de défense des droits humains ont exprimé des préoccupations concernant des restrictions à la liberté d'expression et à la tenue de manifestations.
Des segments de la population, en particulier parmi les jeunes, ont exprimé du scepticisme vis-à-vis de l'élite politique et ont mis en avant le chômage, les inégalités économiques et le manque de représentation. Les électeurs ont adopté des positions diverses : certains ont soutenu des candidats de l'opposition autorisés, d'autres se sont dits indifférents ou désabusés.
Sécurité et logistique du scrutin
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 GMT et fermé à 18h00 GMT. Les autorités ont déployé un dispositif de sécurité important, nommé « opération Espérance », qui mobilisait plus de 44 000 gendarmes, policiers et militaires. Un couvre-feu a été appliqué dans certaines localités. Les autorités électorales ont indiqué que plus de huit millions d'électeurs étaient inscrits.
Résultats attendus et suite
Les résultats préliminaires étaient attendus dans les jours suivant le scrutin ; la Commission électorale a indiqué que, si aucun candidat n'obtenait plus de 50 % des voix, un second tour serait organisé. Des observateurs nationaux et internationaux ont été déployés pour suivre le déroulement du scrutin. Le contexte électoral a rappelé les crises liées aux scrutins de 2010 et 2020, qui avaient entraîné des violences et des pertes humaines lors de confrontations post-électorales.








