Contexte

Un accord de cessez‑le‑feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur le 10 octobre. Cet accord a permis la libération de 20 otages vivants détenus à Gaza en échange de la remise de prisonniers palestiniens. Le Hamas avait également l'obligation de remettre des dépouilles : il devait rendre 28 corps d'otages d'ici le 13 octobre. Une treizième dépouille a été remise à la Croix-Rouge et identifiée comme celle de Tal Haïmi, sous-officier tué le 7 octobre 2023 lors d'une attaque sur le kibboutz Nir Yitzhak.

Déclarations officielles

Le président des États-Unis a averti que le Hamas pourrait être « éradiqué » si l'organisation ne respectait pas l'accord conclu, et a indiqué vouloir donner une « petite chance » à la mise en œuvre d'une feuille de route destinée à réduire les hostilités à Gaza. Khalil al-Hayya, négociateur en chef du Hamas, a déclaré que le mouvement restait « engagé » dans l'accord et qu'il était déterminé à récupérer les corps des détenus malgré des « difficultés pour les extraire ». Le Premier ministre israélien a réaffirmé son exigence du retour de toutes les dépouilles d'otages, indiquant qu'aucune concession ne serait faite sur ce point.

Violences récentes et bilan

Des violences survenues dimanche dans la bande de Gaza ont été qualifiées par les autorités locales comme les plus importantes depuis l'entrée en vigueur du cessez‑le‑feu. La Défense civile locale a fait état d'au moins 45 Palestiniens tués lors de ces incidents. L'armée israélienne a indiqué que deux soldats avaient trouvé la mort et a déclaré avoir visé des assaillants qui, selon elle, se rapprochaient d'une zone de repli convenue pour les troupes israéliennes à l'intérieur du territoire palestinien. La Défense civile a également rapporté que quatre habitants de Gaza avaient été tués par des tirs israéliens à l'est de Gaza-Ville.

L'émir du Qatar, intervenant comme médiateur pour la trêve, a accusé Israël de violations du cessez‑le‑feu et d'avoir transformé la bande de Gaza « en une zone impropre à la vie humaine ». Le gouvernement israélien a affirmé que l'armée avait largué « 153 tonnes de bombes » sur Gaza lors d'une opération présentée comme une riposte à des attaques présumées contre ses troupes; le Hamas a nié ces attaques.

Des bilans consolidés cités dans les comptes rendus font état, pour l'ensemble du conflit, de 1 221 morts du côté israélien selon des données officielles, et de 68 216 morts à Gaza selon les chiffres du ministère de la Santé lié au Hamas, un bilan qualifié de catastrophe humanitaire.

Visite de JD Vance en Israël

Le vice-président des États-Unis, JD Vance, s'est rendu en Israël afin de consolider l'accord de cessez‑le‑feu et de poursuivre les efforts diplomatiques pour sa mise en œuvre. Les entretiens ont porté, selon les communiqués, sur les défis de sécurité et sur les opportunités diplomatiques. Les détails et le calendrier précis des rencontres avec les responsables israéliens n'ont pas été entièrement précisés dans les comptes rendus disponibles.

Plan américain et perspectives

L'administration américaine a présenté un plan en plusieurs points prévoyant, à terme, un retrait progressif des forces israéliennes de la bande de Gaza et le désarmement du Hamas. Le plan exclut un rôle politique pour le Hamas dans la gouvernance de Gaza, expliquant que l'objectif est d'empêcher que le territoire ne constitue plus une menace pour ses voisins. Les incidents violents récents et les désaccords sur la remise des dépouilles restent au cœur des discussions diplomatiques en cours, et détermineront en grande partie la mise en œuvre de la feuille de route proposée.