Contexte
Le procès de Cédric Jubillar s'est tenu devant la cour d'assises du Tarn, à Albi. L'accusation porte sur la disparition et le meurtre présumé de Delphine Jubillar, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. La victime, infirmière, n'a pas été retrouvée. L'accusé, peintre-plaquiste, a nié toute implication au cours de l'instruction et de l'audience.
Enquête et éléments cités à l'audience
Plusieurs éléments d'enquête ont été exposés lors des débats. Les interventions de l'accusation et des parties civiles ont mentionné notamment : des traces téléphoniques localisant le téléphone de la victime autour du domicile, la voiture du couple retrouvée garée dans un sens différent de la veille, des lunettes brisées de la disparue, des cris perçus par des voisines et le témoignage du fils aîné, Louis, présent lors d'une dispute. Un chien pisteur a également été mobilisé dans l'enquête.
Plaidoiries des parties civiles
Les avocats représentant les parties civiles, dont Me Malika Chmani et Me Laurent Boguet pour les intérêts des enfants du couple, ont demandé la manifestation de la vérité judiciaire pour Louis et Elyah, âgés respectivement de 11 et 6 ans. Lors de leurs interventions, les conseils ont récapitulé les éléments d'enquête qu'ils estiment convergents et ont lancé directement à l'accusé la demande « Rendez‑leur Delphine ! ». Les représentants des parties civiles ont aussi souligné l'absence de réponses apportées aux enfants au terme des débats.
Réquisitoire du ministère public
Le 15 octobre 2025, les avocats généraux Nicolas Ruff et Pierre Aurignac ont requis une peine de trente ans de réclusion criminelle à l'encontre de Cédric Jubillar pour meurtre commis par conjoint. Pierre Aurignac a en outre indiqué qu'il demanderait le retrait de l'autorité parentale lors de l'audience civile ultérieure. Les représentants du ministère public ont développé des arguments fondés sur un faisceau d'indices qu'ils jugent convergents et ont contesté l'idée d'un « dossier vide », en rappelant les éléments matériels et les témoignages présentés pendant l'instruction et le procès.
Position de l'accusé et de la défense
Cédric Jubillar a maintenu ses dénégations à l'audience et a parfois répondu de façon imprécise lors de certains interrogatoires, ce qui a été relevé par l'accusation et par d'autres intervenants au procès. La défense a préparé ses plaidoiries pour l'audience suivante afin de contester les conclusions présentées par l'accusation et les parties civiles.
Suite de la procédure
Les plaidoiries de la défense étaient programmées pour la journée suivante. À l'issue des débats, la cour devait statuer après les dernières prises de parole et la délibération du jury. Le corps de la victime demeurant introuvable, les débats ont porté sur la qualification des faits, l'interprétation des éléments de preuve et la crédibilité des témoignages présentés pendant le procès.