Procès en appel de Christophe Gleizes en Algérie
Contexte
Le journaliste français Christophe Gleizes, collaborateur des magazines So Foot et Society, a été jugé en appel le 3 décembre 2025 devant la cour d'appel de Tizi Ouzou, en Kabylie (Algérie). Il était poursuivi pour « apologie du terrorisme » et pour « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national ». Le parquet a requis une peine plus lourde que celle prononcée en première instance.
Arrestation et mise en examen
Christophe Gleizes s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), club de football basé à Tizi Ouzou. Il a été interpellé le 28 mai 2024 et, selon les éléments du dossier, a été placé sous contrôle judiciaire avant son procès.
Les autorités ont retenu plusieurs chefs à son encontre, notamment l'entrée dans le pays avec un visa touristique alors qu'il effectuait un travail de presse, l'« apologie du terrorisme » et la possession de publications réputées de nature à nuire à l'intérêt national. La justice a également mentionné les contacts entretenus par le journaliste avec un dirigeant de la JSK, lequel est, selon les autorités, lié au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), mouvement classé comme organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021.
Procès en première instance
Lors du procès en première instance, clos fin juin 2025, Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de réclusion criminelle pour les motifs précités. La juridiction de première instance a retenu, entre autres, la qualification d'« apologie du terrorisme » et la détention de publications à visée de propagande.
Audience d'appel du 3 décembre 2025
Au cours de l'audience d'appel, le représentant du parquet a requis une peine de dix ans de prison et une amende de 500 000 dinars algériens. Lors de sa comparution, Christophe Gleizes a reconnu des erreurs de procédure liées à son visa et a demandé la clémence de la cour. Il a admis avoir commis des erreurs journalistiques et exprimé le souhait de retrouver sa famille.
La cour d'appel a confirmé la peine prononcée en première instance, soit sept ans de réclusion. Le jugement prévoit un délai pour former un pourvoi en cassation.
Observations de la défense et voies de recours
Les conseils de la défense ont contesté la qualification et la portée des éléments retenus par l'accusation, en faisant valoir l'absence de preuve matérielle directe établissant l'« apologie du terrorisme » dans l'ordinateur et les documents saisis, selon leurs déclarations au cours de la procédure. Ils ont annoncé la possibilité d'un pourvoi en cassation dans le délai prévu par la loi.
La condamnation en appel ouvre également la voie à d'autres recours judiciaires et administratifs, y compris une demande de grâce présidentielle dans les conditions prévues par le droit algérien.
Réactions institutionnelles et médiatiques
Plusieurs organisations et acteurs médiatiques ont commenté la détention et le jugement. Les autorités françaises ont exprimé leur préoccupation et ont appelé à la protection des droits du journaliste. Des organisations de défense de la liberté de la presse et des médias avec lesquels M. Gleizes collabore ont également pris position durant la procédure.
Points factuels supplémentaires
Certains échanges imputés au journaliste avec des responsables de la JSK remontent à des rencontres antérieures au classement du MAK comme organisation terroriste par les autorités algériennes. Les éléments du dossier, tels que présentés en audience, incluent des échanges intervenus avant et pendant la préparation du reportage.
Un pourvoi en cassation peut être formé dans le délai légal imparti par la juridiction compétente.
Procès de Baptiste Valette
Verdict
La cour criminelle départementale de Meurthe‑et‑Moselle a acquitté Baptiste Valette le 3 décembre 2025. L'ancien gardien de but était jugé pour des faits de viol aggravé commis à la fin de 2019.
Faits allégués
Les faits reprochés concernent une relation sexuelle survenue le 15 décembre 2019, à la sortie d'une discothèque près de la place Stanislas à Nancy. La personne plaignante avait 18 ans au moment des faits. L'accusation soutenait que la victime avait manifesté son refus à plusieurs reprises. L'accusé a présenté cette relation comme consentie. Les expertises médicales ont évoqué un état de stress post‑traumatique chez la plaignante.
Instruction et mise en examen
Baptiste Valette a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire depuis l'ouverture de l'information judiciaire. Au moment du procès, il était âgé de 33 ans.
Déroulement du procès
Le procès s'est tenu sur trois jours devant la cour criminelle départementale, présidée par Paul Hiernard. L'avocat général Mohager Benmerouche a requis huit ans de réclusion criminelle et un mandat de dépôt. La question du consentement et de sa connaissance par l'accusé a constitué l'axe principal des débats. Il a été mentionné que l'accusé se trouvait en état d'ébriété la nuit des faits.
Déclarations et réactions
La défense a soutenu que le consentement était central dans l'appréciation des éléments du dossier. L'accusé a exprimé des regrets pour le tort causé tout en niant avoir eu l'intention de commettre des faits contraires à la volonté de la victime. L'avocat de la plaignante a indiqué que celle-ci se déclarait déçue par le verdict et qu'elle présentait des séquelles identifiées par des experts. L'avocat de la victime a mentionné la possibilité d'un appel du parquet.
Parcours professionnel
Baptiste Valette a été gardien de but à l'AS Nancy Lorraine. Depuis son départ de Nancy en 2022, il a évolué dans d'autres clubs, notamment à Cholet, Sochaux et Grasse, ce dernier club évoluant en Nationale 2 au moment des articles relatifs au procès.
Situation procédurale après le verdict
La cour a prononcé l'acquittement de l'accusé. La possibilité d'un recours par le parquet a été évoquée.








