Contexte
Le procès de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien digestif âgé de 74 ans, s'est tenu devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes. Ouvert fin février, il a duré près de trois mois et s'est conclu par les derniers mots de l'accusé avant que la cour ne se retire pour délibérer. Joël Le Scouarnec est accusé de violences sexuelles et de viols sur 299 personnes, principalement des patients mineurs. Il a déjà été condamné à 15 ans de prison en 2020 pour des infractions similaires sur quatre enfants.
Dernière déclaration de Joël Le Scouarnec
Lundi, lors de ses derniers mots à la cour, Joël Le Scouarnec a déclaré : « À la cour, je ne sollicite aucune mansuétude. Accordez-moi simplement le droit de devenir meilleur et de reconquérir cette part d'humanité qui m'a tellement fait défaut. » Ces mots concluaient la plaidoirie de ses avocats, Me Maxime Tessier et Me Thibaut Kurzawa.
Position de la défense
La défense n'a pas requis d'échapper à la peine demandée par l'avocat général, soit 20 ans de réclusion criminelle assortis de mesures de sûreté, mais a demandé à la cour de prendre en considération les aveux de l'accusé comme un élément favorable. Ces aveux, jugés « exceptionnels » par la défense, ont été exprimés le 20 mars dernier et incluaient la reconnaissance de tous les faits.
Procédure et délibération
Les avocats de la défense ont souligné que leur client, Joël Le Scouarnec, n'a jamais tenté de détourner la culpabilité sur autrui, insistant sur sa pleine responsabilité. Ils ont sollicité la cour pour qu'elle évalue la sincérité de l'accusé. La cour s'est par la suite retirée pour délibérer, avec un verdict attendu pour mercredi.
Réquisitions du Parquet
Le Parquet a requis 20 ans de réclusion criminelle en évoquant des risques considérés comme très élevés de récidive, justifiant les mesures de sûreté demandées. Le procès et ses débats faisaient suite à la prise en compte des différentes victimes et à une évaluation approfondie des actions de l'accusé.