Assassinat lors d'un rassemblement
Le 8 juillet 2022, l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe a été atteint par des tirs lors d'un meeting électoral devant la gare de Kintetsu Yamato-Saidaiji à Nara. Il est décédé des suites de ses blessures le jour même. L'auteur des tirs, Tetsuya Yamagami, est accusé d'avoir utilisé une arme artisanale.
Enquête et mobiles allégués
Les autorités ont mené une enquête visant à établir les motifs de l'accusé. Selon des déclarations rapportées par les enquêteurs, Tetsuya Yamagami aurait agi par ressentiment envers l'Église de l'Unification, mise en cause pour des pratiques de sollicitation de dons et pour des liens avec certains responsables politiques. La défense et des médias ont évoqué des dons importants effectués par la mère de l'accusé, pour un montant approchant 100 millions de yens, qui auraient contribué à la détérioration de la situation financière familiale.
Procédure judiciaire
Le procès de Tetsuya Yamagami s'est ouvert le 28 octobre 2025 au tribunal de district de Nara. Lors de l'audience d'ouverture, l'accusé a plaidé coupable aux chefs retenus contre lui, déclarant «Tout est vrai, je l'ai fait». Il est poursuivi pour meurtre avec préméditation et pour des infractions à la loi sur le contrôle des armes.
La défense a annoncé qu'elle questionnerait certains chefs d'accusation et présenterait des éléments relatifs à l'enfance et à l'histoire familiale de l'accusé pour soutenir une demande de circonstances atténuantes. Le ministère public insiste sur la préméditation et la gravité des faits. Le verdict était attendu pour janvier 2026.
Peines encourues
La législation japonaise prévoit des peines pouvant inclure la réclusion et, pour les crimes les plus graves, la peine de mort. En pratique, les juridictions apprécient les circonstances particulières de chaque dossier pour déterminer la sanction applicable.
Répercussions politiques et institutionnelles
L'assassinat a suscité un examen approfondi des liens entre l'Église de l'Unification et certains élus du Parti libéral-démocrate (PLD). Ces révélations ont entraîné des enquêtes, des démissions ministérielles et des procédures administratives et judiciaires visant la branche japonaise de l'organisation. Un tribunal a ordonné la dissolution de la branche japonaise de l'Église de l'Unification en avril (mois précisé dans le dossier source sans année explicite).
Sécurité et législation sur les armes
L'attaque a mis en lumière des lacunes dans la protection des responsables politiques et la diffusion d'informations facilitant la fabrication d'armes artisanales. En réponse, les autorités japonaises ont renforcé la réglementation concernant la diffusion sur les réseaux sociaux de contenus expliquant la fabrication d'armes et ont adopté des mesures destinées à restreindre la circulation de tutoriels pratiques. Une réforme législative relative aux armes, adoptée en 2024 selon le texte source, a intégré des sanctions pénales pour de telles diffusions.
Chronologie des audiences et incidents connexes
Au cours de la procédure, une audience préliminaire avait été annulée en juin 2023 après la découverte d'un colis jugé suspect dans l'enceinte du tribunal. Les débats ont porté sur la responsabilité pénale, la qualification des faits et les éléments établissant la préméditation.
Données personnelles et éléments de contexte
Tetsuya Yamagami, né en 1979 (âge communiqué au moment du procès : 45 ans), a été décrit dans les compte-rendus d'audience quant à son apparence et son comportement lors de l'ouverture du procès. Des éléments de son histoire familiale ont été présentés par la défense pour étayer l'analyse des motifs et l'examen de circonstances atténuantes. La décision finale du tribunal était annoncée pour janvier 2026.








