Résumé
Santé publique France a signalé une augmentation des cas autochtones de chikungunya en métropole, accompagnée d'une circulation continue de la dengue et d'une présence détectée du virus du Nil occidental. Les éléments présentés ci‑dessous proviennent du bilan hebdomadaire de l'agence sanitaire et d'annonces d'organismes de santé européens.
Situation du chikungunya
Au 26 août, 30 foyers de transmission autochtone de chikungunya ont été identifiés en France hexagonale, totalisant 228 cas, selon Santé publique France. Trois nouveaux épisodes de transmission ont été signalés en Occitanie, en Provence‑Alpes‑Côte d'Azur (PACA) et en Nouvelle‑Aquitaine. Plusieurs épisodes sont déclarés clos.
Le virus du chikungunya se transmet entre humains par la piqûre du moustique Aedes albopictus (moustique tigre). Santé publique France a attribué l'augmentation et la précocité des foyers en métropole à l'épidémie survenue à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien, qui a entraîné un afflux de cas importés et la diffusion d'une souche virale adaptée à Aedes albopictus.
Situation de la dengue
La dengue, également transmise par Aedes albopictus, présente des foyers détectés depuis le mois de juillet. À ce stade, le nombre de cas autochtones en métropole reste inférieur au record de 66 cas enregistré en 2024, mais des foyers sont régulièrement identifiés. Sur les sept foyers de dengue signalés dans l'Hexagone, quatre sont clos selon le rapport.
Fièvre du Nil occidental (West Nile)
La fièvre du Nil occidental, transmise principalement par des moustiques du genre Culex, fait l'objet d'une surveillance renforcée. Quinze cas autochtones ont été identifiés en métropole. La répartition de ces cas indique une transmission en dehors de la zone historique de l'arc méditerranéen, avec, en plus des cas en PACA et en Occitanie, des signalements pour la première fois en Île‑de‑France.
Répartition géographique
Les cas de chikungunya et de dengue identifiés jusqu'ici concernent les régions Provence‑Alpes‑Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne‑Rhône‑Alpes, déjà affectées au cours des années précédentes. Des foyers ont été rapportés pour la première fois en Grand Est, Nouvelle‑Aquitaine et Bourgogne‑Franche‑Comté.
Facteurs contributifs et recommandations
Les autorités sanitaires nationales ont relié la diffusion des arboviroses à des introductions de cas importés et à l'adaptation de certaines souches virales au vecteur local Aedes albopictus. L'Agence de santé de l'Union européenne a indiqué que l'Europe enregistre un nombre record de cas de maladies transmises par des moustiques, qualifiant ce contexte de "nouvelle normalité" liée au changement climatique, et a appelé à renforcer les actions de prévention.
Les mesures de surveillance, la clôture des foyers lorsqu'elles sont possibles et les actions de prévention vectorielle font partie des réponses actuellement mises en œuvre par les autorités sanitaires.
Sources et observations
Les données proviennent des communiqués et bilans hebdomadaires de Santé publique France et d'annonces d'organismes de santé européens. Les chiffres mentionnés correspondent aux éléments publiés dans ces rapports au moment du bilan hebdomadaire référencé.