Contexte
La Fête des Lumières de Lyon est une manifestation annuelle d'origine populaire et religieuse qui se tient début décembre. Elle présente plusieurs créations lumineuses et installations artistiques réparties dans différents lieux de la ville. L'édition concernée proposait une vingtaine d'œuvres et s'est déroulée du 5 au 8 décembre, avec un important dispositif de sécurité.
Faits
Dans la soirée du samedi 6 décembre, des messages à caractère politique et hostiles aux forces de l'ordre ont été projetés sur la façade du musée des Beaux-Arts, place des Terreaux, à Lyon. Les projections étaient visibles par le public présent et ont été relayées par des photos et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
Les textes projetés comprenaient notamment «La police blesse et tue», «La violence policière est partout», «Non à l'État policier», «On dégage le RN» et «Sainte-Soline, ni oubli ni pardon». Les projections ont eu lieu peu après 20 heures et sont restées visibles pendant plusieurs minutes.
Revendication
La branche locale du collectif Les Soulèvements de la Terre a revendiqué l'opération via un compte sur les réseaux sociaux. Une porte-parole identifiée, Léonie Deschamps, a déclaré que les messages visaient à dénoncer les violences policières. Le collectif a publié des clichés montrant certaines des projections et a lié l'intervention à un appel contre un meeting du Rassemblement national prévu à Villeurbanne.
Réactions institutionnelles et publiques
Des visiteurs présents ont exprimé leur incompréhension face à l'action et son choix de lieu. La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a condamné les projections en les qualifiant d'«insupportable message de haine à l'encontre de la police nationale» et a annoncé la saisine de la justice en application de l'article 40 du code de procédure pénale. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a exprimé publiquement sa condamnation de ces prises à partie.
Des représentants syndicaux de police ont réagi en demandant des sanctions. Le secrétaire départemental du syndicat Alliance, Alain Barberis, a déclaré qu'une réponse pénale forte était attendue une fois l'enquête achevée.
Sécurité et déroulement
Les autorités locales ont rappelé le dispositif de sécurité mis en place pour la manifestation. Pour encadrer la Fête des Lumières, plus de 700 policiers et gendarmes ont été mobilisés.
Enquête et suites attendues
Une enquête judiciaire a été ouverte après le signalement des projections. Les services de l'État et les services de police recherchent les personnes responsables. Les suites dépendront des investigations en cours et des décisions du parquet.








