Contexte Politique
Le 29 juin 2025, François Bayrou, Premier ministre, a affirmé lors de l'émission "Le Grand Jury" sur RTL, Public Sénat et Le Figaro qu'il existe "une majorité" parlementaire en faveur d'un mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives. Il a annoncé son intention de déposer un texte à cet effet d'ici la fin de l'année 2025 ou au début de 2026, après avoir achevé le travail budgétaire.
Projets et Opinions
François Bayrou propose un système de proportionnelle intégrale par département, similaire au modèle qui avait été utilisé en 1986, contrairement au scrutin majoritaire à deux tours actuellement en vigueur pour les élections législatives. Il a exprimé sa confiance dans sa capacité à convaincre les parlementaires grâce à ses "capacités pédagogiques".
Réactions et Divisions Politiques
Le projet rencontre un paysage politique divisé. Le Rassemblement National (RN) a affiché un soutien conditionnel, préférant une proportionnelle avec prime majoritaire, tandis que la droite, notamment Les Républicains (LR) dirigés par Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, s'y oppose fermement en arguant des risques de "bazar structurel" à l'Assemblée nationale.
Même au sein du camp présidentiel, les opinions divergent. Le MoDem se montre favorable tandis qu'Horizons s'y oppose fermement. Renaissance a prévu de consulter ses militants durant l'été avant un vote interne en septembre.
Autres Déclarations et Contexte
Concernant les réformes des retraites, François Bayrou a jugé que le récent conclave des partenaires sociaux menaçait d'un désaccord tout en précisant qu'une concorde semblait possible. Par ailleurs, il a minimisé l'impact de la motion de censure déposée par les socialistes, qui devait être débattue mais que le RN ne comptait pas soutenir.
Il a également annoncé qu'un plan de redressement des finances publiques serait présenté à la mi-juillet 2025, avertissant contre le risque de division parmi les camps politiques. Enfin, Sébastien Chenu du RN a évoqué la possibilité d'une dissolution parlementaire, soulignant les tensions persistantes au sein du pouvoir exécutif et législatif.