Proposition et procédure
Le 26 septembre 2025, l'Élysée a annoncé que le président de la République a proposé la nomination de Jean Castex, actuel président-directeur général de la RATP et ancien Premier ministre, au poste de président-directeur général du Groupe SNCF. Le projet de nomination a été transmis à la présidente de l’Assemblée nationale et au président du Sénat afin que les commissions compétentes des deux assemblées se prononcent dans les conditions prévues par la Constitution. La nomination ne peut intervenir si au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés s'y opposent.
Contexte et successeur prévu
La proposition vise à pourvoir le poste laissé vacant par Jean-Pierre Farandou, arrivé à la limite d’âge en fonction à la tête du groupe ferroviaire. Farandou avait prolongé son intérim jusqu’à l’automne avant de quitter ses fonctions.
Profil de Jean Castex
Jean Castex est ancien Premier ministre (juillet 2020 – juin 2022) et dirige la RATP depuis novembre 2022. Il a été reconduit à la tête de la RATP en 2024 pour un mandat de cinq ans. Il a exercé des fonctions administratives au sein de l’État, notamment à la Cour des comptes, et a été maire de Prades (2008–2020). Dans des déclarations antérieures, il avait indiqué ne pas se porter candidat à la succession de Jean‑Pierre Farandou.
Proposition parallèle pour La Poste
Marie‑Ange Debon, présidente de Keolis, a été proposée par le même communiqué pour la présidence du conseil d’administration de La Poste. Si sa nomination est validée par les parlementaires, elle deviendrait la première femme à occuper ce poste. Sous sa direction, Keolis a vu son chiffre d’affaires évoluer, selon les bilans publiés par le groupe.
Enjeux pour la SNCF
La direction proposée héritera d’enjeux techniques et financiers liés à l’entretien et à la régénération du réseau ferroviaire. Le gouvernement a indiqué que la loi fixe un objectif d’augmentation des crédits affectés au réseau afin de renforcer la maintenance et la régénération des infrastructures. La SNCF a averti que l’absence de moyens supplémentaires pour l’entretien des rails, du ballast et des caténaires pourrait entraîner des impacts importants sur le trafic ferroviaire à l’horizon 2028, évoquant des retards, des travaux imprévus ou des fermetures ponctuelles affectant un grand nombre de trains.
Étapes suivantes
Après la saisine des présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat, les commissions compétentes des deux assemblées examineront les projets de nomination et rendront un avis. La nomination définitive dépendra des procédures constitutionnelles et parlementaires en vigueur.