Contexte
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a décidé de lancer une réforme de la communication de l’État visant à modifier l’organisation et la transparence des dépenses. Un état des lieux a estimé les dépenses de communication de l’État à 1 milliard d’euros en 2024.
La mesure s’inscrit dans le prolongement d’une circulaire du 4 octobre 2025 instituant un moratoire sur les dépenses de communication pour l’année 2025. En parallèle, une mission dite « État efficace » a été confiée en septembre à deux hauts fonctionnaires pour formuler des propositions de réforme.
Calendrier et responsabilités
La mission « État efficace » et le Service d’information du gouvernement (SIG) doivent remettre au Premier ministre, au cours du premier trimestre 2026, un projet de réforme structurelle de la communication gouvernementale et de l’État. Des évolutions opérationnelles doivent être mises en œuvre à partir du 1er janvier 2026.
Mesures annoncées
Parmi les premières mesures prévues figurent la création d’un pôle d’expertise événementielle au service de l’ensemble des ministères, la réduction du recours aux prestations externalisées et l’attribution des crédits sur la base d’un plan de communication annuel par ministère.
Les administrations centrales et déconcentrées auront l’obligation de rendre public le détail de leurs dépenses de communication. Ces informations seront consolidées dans un document central annexé au projet de loi de finances.
Le Premier ministre a donné instruction, pour 2026, aux administrations et organismes concernés d’engager une réduction des dépenses de communication selon des cibles précises décrites ci‑dessous.
Objectifs chiffrés
Les ministères doivent réduire leurs dépenses de communication de 20 % par rapport à l’exercice budgétaire 2024. Pour les opérateurs de l’État, la réduction attendue est de 40 % par rapport à 2024.
L’ensemble de ces mesures vise une réduction nette de 300 millions d’euros par rapport au niveau de dépenses mesuré en 2024.
Mesures antérieures et suivi
Fin septembre, le Premier ministre avait annoncé la suspension, jusqu’à la fin de l’année, des nouveaux frais de communication des ministères, opérateurs publics et agences de l’État. Avant cette revue, les nouveaux frais de communication pour 2024 avaient été évalués à 450 millions d’euros.
La mise en place d’une unité centralisée et le regroupement de structures régionales figurent parmi les commandes adressées à la mission chargée de préparer la réforme. Le suivi et la consolidation des données de dépenses seront assurés par le SIG et par les administrations concernées.
Réactions
Des acteurs du secteur de la communication, notamment des agences conseil, ont exprimé des réserves sur les effets potentiels d’une réduction rapide des dépenses et sur les risques pour l’activité des prestataires externes.








