Contexte
Jeffrey Epstein était visé par des enquêtes pour exploitation sexuelle et trafic sexuel. Il est décédé en détention en 2019 alors qu'il devait être jugé pour des chefs d'accusation liés à ces faits. Plusieurs personnes ont porté des accusations contre Epstein, dont des victimes qui ont demandé l'accès aux documents judiciaires.
Loi et calendrier de publication
Une loi adoptée par le Congrès et promulguée en novembre 2025 a imposé la publication de fichiers détenus par le ministère de la Justice relatifs à l'enquête sur Jeffrey Epstein. Le Congrès avait été saisi de cette demande par des élus tels que Ro Khanna et Thomas Massie, qui ont soutenu la mesure.
Les premières publications ont été effectuées le 19 décembre 2025, avec environ 4 000 fichiers rendus publics à la date butoir fixée par la loi. Des documents supplémentaires ont été publiés le 20 décembre 2025.
Contenu des fichiers publiés
Parmi les fichiers publiés figurent des photographies et des documents d'enquête. Certaines images montrent Jeffrey Epstein en compagnie de personnalités publiques identifiées dans les fichiers, notamment des personnes connues du monde politique ou du divertissement. Des passages de plusieurs documents ont été occultés par des caviardages, y compris le masquage de visages, des listes et des pages de documents judiciaires.
Parmi les éléments caviardés figurent une liste qualifiée de 254 « masseuses » dont les noms sont masqués et 119 pages d'un document judiciaire émanant d'un tribunal de New York qui ont été biffées sans explication apparente.
Réactions politiques et de victimes
Plusieurs élus et personnes se présentant comme victimes ont critiqué la publication partielle et le degré de caviardage. Ro Khanna a déclaré que le ministère de la Justice "continue de couvrir des hommes influents" impliqués dans les faits reprochés à Epstein. Thomas Massie, co-auteur de la loi sur la publication, a également formulé des critiques.
Des victimes ayant suivi le dossier ont exprimé leur déception face au caviardage ; certaines ont demandé une transparence plus complète. Des responsables politiques d'horizons différents ont accusé le gouvernement de protéger des personnes politiquement exposées en masquant des informations.
Réponse du ministère de la Justice
Le numéro deux du ministère de la Justice, Todd Blanche, a déclaré que les caviardages ne concernaient pas les noms de personnes ou de responsables politiques, sauf lorsqu'il s'agit de victimes. Le ministère a poursuivi la publication de documents après la première vague de diffusion.
Déclarations concernant des personnalités mentionnées
Une photographie publiée en partie masquée a été reprise par des intervenants politiques ; l'entourage de l'une des personnalités représentées a publié une déclaration affirmant qu'elle "ne savait rien" et qu'elle avait rompu tout contact avec Epstein avant que les accusations ne soient révélées.
Le nom du président des États-Unis figurait peu dans les fichiers publiés initialement ; il n'a pas fait de commentaire public immédiat lors des premières publications. Lors de la campagne électorale de 2024, ce président avait déclaré soutenir la publication des documents, puis avait retardé leur diffusion avant de promulguer la loi en novembre 2025.
Enjeux et suites
La publication partielle et le caviardage continuent de susciter des demandes de clarification de la part d'élus, de victimes et d'observateurs. Les autorités ont indiqué poursuivre la mise en ligne de documents en conformité avec la loi, tandis que des questions persistent sur les motifs et l'étendue des redactions appliquées.








