Contexte de l'opération de rapatriement
Le gouvernement colombien a initié une opération de rapatriement de migrants colombiens expulsés par les autorités américaines. Cette décision survient après un bras de fer diplomatique entre la Colombie et les États-Unis, lié aux expulsions massives de migrants illégaux décidées par l'ancien président américain Donald Trump.
Détails de l'opération
Le 27 janvier 2025, deux avions militaires colombiens ont décollé de Bogota, à destination des villes américaines de San Diego et Houston, pour ramener les citoyens colombiens expulsés. Selon les autorités colombiennes, ces vols de rapatriement sont effectués sans menottes pour les migrants, une mesure visant à préserver leur dignité.
Tensions diplomatiques entre la Colombie et les États-Unis
Avant le déploiement de ces vols, la situation diplomatique entre la Colombie et les États-Unis était tendue. L'ancien président Trump avait annoncé un ensemble de sanctions économiques contre la Colombie, visant à imposer des droits de douane massifs. Cette décision faisait suite au refus initial de Bogota d'accepter les vols d'expulsion, invoquant des atteintes à la dignité des migrants.
Cependant, après des négociations, les deux pays ont déclaré avoir surmonté l'impasse diplomatique. Les États-Unis ont levé la menace de sanctions économiques, à condition que la Colombie accepte le retour de ses citoyens expulsés sans restrictions.
Réactions et mesures en Amérique latine
La situation n'est pas isolée à la Colombie. Le Brésil a également exprimé son mécontentement après l'expulsion de 88 citoyens brésiliens, menottés à bord de leur vol de rapatriement, ce qui a entraîné une réaction du gouvernement brésilien qui a convoqué le chargé d'affaires américain à Brasilia.
Conséquences administratives et sociales
En Colombie, cette crise migratoire a eu des conséquences sur les démarches administratives. Les sanctions américaines ont notamment affecté la délivrance de visas pour les Colombiens, entraînant l'annulation temporaire de nombreux rendez-vous à l'ambassade des États-Unis à Bogota.
Position des États-Unis et des autres pays
Donald Trump, investi le 20 janvier, a déclaré vouloir lancer le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine. Ce plan s'étend au-delà de la Colombie, impliquant également des rapatriements vers le Guatemala, le Mexique et le Brésil. Pourtant, certaines sources mexicaines n'ont pas encore constaté une augmentation substantielle des expulsions par rapport à l'année précédente.