Résumé
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré le 16 août 2025 que les accusations visant un ressortissant français arrêté au Mali pour complot visant à déstabiliser le pays sont sans fondement. Les autorités maliennes ont annoncé l'arrestation de plusieurs officiers et d'un ressortissant français qu'elles présentent comme impliqués dans une tentative de déstabilisation des institutions.
Arrestation et accusations formulées par les autorités maliennes
Les autorités maliennes ont annoncé l'arrestation, la semaine précédant la réaction française, de plusieurs militaires, dont deux généraux, et d'un ressortissant français. Le ministère malien de l'Administration territoriale a confirmé l'arrestation d'un individu identifié sous le nom de Yann Vezilier. La junte a accusé un "groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes" d'avoir cherché à déstabiliser les institutions et a évoqué l'implication d'"États étrangers".
Réponse du ministère français des Affaires étrangères
Le 16 août 2025, le ministère français a qualifié ces accusations de "sans fondement" et a indiqué qu'un dialogue était en cours avec les autorités maliennes pour dissiper ce qu'il a appelé un "malentendu". Le ministère a précisé que la personne arrêtée est un membre de l'ambassade de France à Bamako, dûment accrédité auprès des autorités maliennes, et que son statut relève de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. La France a déclaré être en liaison avec les autorités maliennes pour obtenir la "libération sans délai" de son ressortissant, en invoquant cette convention.
Enquêtes et autres arrestations
La junte a indiqué que des enquêtes judiciaires se poursuivaient pour identifier d'éventuels complices. Des sources sécuritaires citées par l'AFP ont fait état d'au moins 55 militaires arrêtés dans le cadre des opérations. Les autorités ont également confirmé l'arrestation de deux généraux, nommément Abass Dembélé et Nema Sagara.
Mesures de précaution et contexte diplomatique
L'ambassade de France à Bamako a publié un message aux ressortissants français les invitant à la prudence et à s'écarter d'éventuels rassemblements. Le ministère français a rappelé le statut diplomatique du ressortissant arrêté et a demandé sa libération « en application » de la Convention de Vienne.
Contexte politique
La junte malienne, dirigée par Assimi Goïta, est arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021. Elle a, depuis lors, réorienté certaines de ses relations internationales, notamment en réduisant ses liens avec certains partenaires occidentaux et en développant des liens politiques et militaires avec la Russie.
Situation en cours
Les autorités maliennes poursuivent des enquêtes et les autorités françaises maintiennent des contacts diplomatiques pour obtenir des éclaircissements et la remise en liberté de leur ressortissant. Les informations publiées à ce stade proviennent de communiqués officiels maliens et français et de reportages d'agences de presse.