Résumé
Un rapport national d'évaluation des risques climatiques, publié le 15 septembre 2025, identifie une série d'impacts interconnectés du changement climatique en Australie. Il établit des projections pour la santé humaine, l'occupation des zones côtières, l'économie immobilière et la biodiversité, et situe ces éléments dans le contexte des décisions politiques sur les objectifs de réduction des émissions.
Principales conclusions
Le rapport indique qu'une part significative de la population vit dans des zones vulnérables à la montée du niveau de la mer : plus de 1,5 million de personnes seraient exposées d'ici 2050 si les tendances actuelles se maintiennent. Pour la métropole de Sydney, le document prévoit une augmentation de plus de 400 % des décès liés à la chaleur en 2050 par rapport au niveau actuel si le réchauffement climatique mondial atteint 3 °C.
L'évaluation estime également des pertes immobilières cumulées à 611 milliards de dollars australiens d'ici 2050. Elle signale des risques accrus de cyclones, d'épisodes de chaleur extrême et de propagation de maladies, qui peuvent se combiner et se produire simultanément, amplifiant les effets globaux.
Impacts sanitaires et sociaux
Le rapport met l'accent sur l'augmentation des risques sanitaires liés aux vagues de chaleur, qui affectent la mortalité et la morbidité, et sur la possibilité d'une extension géographique de certaines maladies. Il note que les impacts climatiques peuvent entraîner des déplacements de population et des perturbations des services locaux, en particulier dans les zones côtières et métropolitaines exposées.
Impacts économiques et fonciers
Les projections de pertes immobilières se traduisent par des coûts directs pour les propriétaires et pour les administrations locales et nationales. Le rapport souligne que les impacts climatiques peuvent affecter des secteurs économiques multiples, créer des coûts de reconstruction et augmenter les dépenses publiques liées à la gestion des risques et à l'adaptation.
Impacts sur la biodiversité
Selon l'évaluation, de nombreuses espèces endémiques devront se déplacer, s'adapter ou faire face à un risque accru d'extinction en fonction de l'évolution des conditions climatiques et des habitats. Le rapport évoque des perturbations des écosystèmes et des services écosystémiques associés.
Contexte politique et mesures envisagées
La publication du rapport intervient avant l'annonce par le gouvernement des objectifs nationaux de réduction des émissions, une obligation inscrite dans l'accord de Paris sur le climat. Le document a été préparé de manière indépendante pour le gouvernement et est présenté comme un élément d'information pour l'élaboration des politiques.
Des acteurs de la société civile ont demandé des objectifs de réduction plus ambitieux, notamment pour 2035, et l'arrêt de nouveaux projets considérés comme fortement émetteurs. Le rapport est également cité dans les débats publics et politiques sur la trajectoire de la transition énergétique.
Projets énergétiques et controverses
Le gouvernement travailliste a renforcé ses mesures visant à réduire les émissions et à développer les énergies renouvelables, tout en autorisant ou prolongeant certains projets dans le secteur des énergies fossiles. Le rapport mentionne notamment l'extension de la durée de vie du projet North West Shelf pour 40 ans, un complexe comprenant des plates-formes offshore et des usines de traitement produisant plus de 10 millions de tonnes de gaz liquéfié et de pétrole par an, qui a suscité des oppositions de la part de groupes autochtones et d'organisations environnementales.
Le ministre du Climat a déclaré que la transition vers des sources d'énergie moins émissives présente des défis et a indiqué que le gaz resterait une source d'énergie de secours pendant la transition.
Conclusions et suite
Le rapport met en évidence des effets climatiques susceptibles d'être combinés et simultanés, avec des conséquences pour la santé, l'économie, l'occupation du territoire et la biodiversité. Il sert de référence pour les décisions politiques à court terme sur les objectifs de réduction d'émissions et pour l'élaboration de mesures d'adaptation et de gestion des risques.