Contexte
Le Premier ministre français, François Bayrou, a présenté un projet de budget pour l'année 2026, visant à réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies. Les mesures proposées incluent la suppression de deux jours fériés, le gel des prestations sociales et des retraites, ainsi que le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois. Ces dispositions ont suscité une réaction immédiate de la part des partis politiques et des syndicats, certains saluant le "courage" du gouvernement, d'autres menaçant de déposer une motion de censure.
Réactions de l'opposition
Rassemblement National (RN): Le RN, mené par Marine Le Pen, s'oppose fermement aux propositions, qualifiant le budget d'attaque contre les travailleurs et les retraités. Le RN met en avant le refus de supprimer les jours fériés, notamment le lundi de Pâques et le 8 mai, et insiste sur la nécessité de trouver des économies dans la réduction des gaspillages de l'État plutôt que sur le dos des Français.
La France Insoumise (LFI): Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot de LFI dénoncent la politique budgétaire du gouvernement comme un "musée des horreurs néolibérales", ciblant particulièrement la suppression d'emplois publics et les réductions de prestations sociales. Mélenchon appelle à mettre fin à la "macronie" et promet de déposer une motion de censure contre le gouvernement.
Parti Socialiste (PS) et Parti Communiste Français (PCF): Boris Vallaud (PS) et Ian Brossat (PCF) critiquent ce qu'ils considèrent être une "purge" et une attaque contre les classes moyennes et populaires, tandis que François Ruffin (Debout) souligne l'injustice perçue du budget.
Partis Écologistes: Marine Tondelier souligne l'implication symbolique de la suppression du 8 mai, suggérant que cela soit une atteinte à l'histoire et aux valeurs commémoratives françaises.
Réactions des syndicats
CGT et autres syndicats: La CGT, par la voix de Sophie Binet, rejette les mesures annoncées et invite à la mobilisation. Binet critique spécifiquement la suppression des jours fériés et met en avant les coupes dans le secteur de la santé et autres prestations sociales. Elle appelle les travailleurs à se syndiquer et à se préparer à la mobilisation dès la rentrée.
Réactions du gouvernement et des soutiens
La Macronie et ses alliés: Plusieurs membres de la majorité, dont Marc Fesneau (MoDem), saluent un "moment de courage" et un plan "équilibré" visant à répartir équitablement les efforts de redressement des finances publiques.
UDI et Les Républicains (LR): Hervé Marseille (UDI) et Xavier Bertrand (LR) expriment des réserves, Bertrand notant que les classes moyennes seront de nouveau sollicitées, ce qu'il considère comme une erreur de jugement.
Conclusion
Le projet de budget 2026 de François Bayrou a généré une vive controverse sur la scène politique française. Tandis que le gouvernement vante le courage et la nécessité des mesures pour réduire le déficit public, l'opposition et plusieurs syndicats se dressent contre ces propositions, menaçant de recourir à la censure et à la mobilisation pour s'y opposer.