Record de chaleur enregistré en Turquie
Le 25 juillet, une température exceptionnelle de 50,5°C a été relevée à Silopi, dans la province de Şırnak, située au sud-est de la Turquie. Ce chiffre, certifié par le ministère turc de l'Environnement, constitue la température la plus élevée jamais enregistrée dans le pays. Il surpasse le précédent record, établi en août 2023 à 49,5°C dans la province d'Eskisehir, à l'ouest du pays.
Étendue de la vague de chaleur
Selon le ministère, 132 stations météorologiques ont mesuré ce jour-là des températures maximales inédites pour un mois de juillet, illustrant l'intensité et la généralisation du phénomène sur le territoire turc. Cependant, la période exacte de début des relevés météorologiques n'a pas été précisée.
Conséquences humaines et matérielles
La canicule a provoqué de nombreux incendies à travers le pays. Un incendie remarquable s'est déclaré dans la province de Karabük (nord), nécessitant l'évacuation préventive de plusieurs villages. Un drame est également survenu le 23 juillet : dix ouvriers forestiers et secouristes bénévoles ont perdu la vie lors de l'extinction d'un feu de forêt à Eskisehir.
Face à l'élévation extrême des températures, la gestion de l'eau devient aussi préoccupante. La station balnéaire de Cesme, près d'Izmir, a décidé d'appliquer des coupures d'eau nocturnes entre 23 h et 6 h afin de préserver ses ressources pour la population et les estivants.
Impacts au-delà des frontières turques
La vague de chaleur ne se limite pas à la Turquie. Elle touche aussi la Grèce et d'autres régions du sud-est de l'Europe, notamment les Balkans, où l'on constate une multiplication des feux de forêt favorisés par les conditions climatiques extrêmes.
Risques environnementaux accrus
L'Organisation des Nations unies (ONU) alerte sur un risque élevé de désertification, affectant jusqu'à 88 % du territoire turc. Ce phénomène, aggravé par les épisodes de canicule, complique la résilience du pays face aux désordres climatiques.
Contexte du réchauffement climatique global
La Turquie n'est pas un cas isolé : l'ensemble de la planète est concerné par une hausse de température moyenne de 1,1°C depuis le XIXe siècle, largement attribuée à l'utilisation d'énergies fossiles. La communauté scientifique poursuit l'analyse de ces évolutions et travaille à identifier les solutions pour minimiser leurs effets.