Contexte
Des épisodes de pluies intenses ont touché plusieurs pays d'Asie du Sud et du Sud-Est début décembre 2025, affectant notamment des zones de Sumatra en Indonésie et plusieurs régions du Sri Lanka. Ces intempéries sont survenues pendant la saison de la mousson et ont été associées à au moins un système cyclonique ayant affecté le Sri Lanka.
Situation en Indonésie
Les autorités indonésiennes ont signalé des pertes humaines et des déplacements importants à Sumatra, en particulier dans la province d'Aceh. Les bilans officiels rapportés ont varié selon les sources : l'agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) a actualisé un bilan à 836 morts et 518 disparus pour certaines communications, tandis que d'autres rapports ont fait état de 867 morts et environ 521 disparus. Environ 839 000 personnes ont été déplacées, dont près de 817 000 dans la province d'Aceh.
Les intempéries ont entraîné des coupures de communications, des perturbations d'électricité et des difficultés d'accès pour les opérations de secours. Des files d'attente pour le carburant et des livraisons de produits de première nécessité ont été signalées ; un convoi provincial a livré 30 tonnes de fournitures à des zones touchées.
Des habitants ont déclaré avoir passé plusieurs jours bloqués sur leurs toits sans eau ni nourriture et des milliers de personnes ont été hébergées dans des abris temporaires. Les opérations de secours ont été entravées par l'étendue des zones touchées et par les difficultés logistiques.
Situation au Sri Lanka
Le Sri Lanka a signalé un nombre élevé de victimes et de sinistrés. Les bilans publiés ont indiqué entre 479 et 607 morts selon les communications successives, et plus d'un million et demi de personnes affectées par les inondations et les glissements de terrain. Des alertes aux glissements de terrain ont été maintenues dans des régions montagneuses où les pentes sont saturées.
Des recherches et opérations de dégagement ont permis l'extraction de corps dans des villages touchés par des coulées de boue et des glissements ; dans un cas, dix-huit corps ont été extraits de maisons détruites et plusieurs personnes restaient portées disparues. Les autorités ont recommandé aux habitants de ne pas regagner certaines zones en raison du risque d'effondrement des pentes.
Le gouvernement sri-lankais a estimé le coût de la reconstruction à environ sept milliards de dollars et a lancé des demandes d'aide et des alertes pour les régions encore exposées à de fortes précipitations.
Bilan régional
Au-delà de l'Indonésie et du Sri Lanka, d'autres pays de la région ont enregistré des victimes et des dégâts : la Thaïlande a fait état de centaines de morts dans certains bilans, la Malaisie de quelques décès, et des précipitations intenses ont provoqué des glissements de terrain et des inondations ponctuelles au Vietnam, notamment dans la province de Lam Dong.
Selon les communications compilées dans les jours suivant les événements, le nombre de morts dans la région a été rapporté globalement à des montants dépassant plusieurs milliers lorsque l’on additionne les bilans des pays affectés.
Facteurs contributifs
Les autorités météorologiques et des experts climatiques ont relevé que la saison de la mousson et la présence de systèmes météorologiques actifs ont provoqué des pluies soutenues. Des spécialistes ont également noté que l’augmentation de la capacité de l'atmosphère à contenir de la vapeur d'eau dans un climat plus chaud peut contribuer à des épisodes pluvieux plus intenses.
En Indonésie, la déforestation a été citée comme un facteur aggravant des crues soudaines et des glissements de terrain. Des chiffres récents ont indiqué des pertes importantes de forêt primaire pour l’année précédente, et Jakarta a annoncé la révocation de permis pour plusieurs entreprises soupçonnées d’avoir contribué à l’aggravation des effets des intempéries. Le ministère de l’Environnement a indiqué que des enquêtes pourraient aboutir à des poursuites pénales si des infractions sont démontrées.
Opérations de secours et besoins
Les organisations humanitaires et les autorités locales ont indiqué des difficultés d’accès à certaines zones touchées et un besoin important de logistique pour acheminer l’aide. Des dizaines à des centaines de milliers de personnes ont été hébergées dans des centres d’accueil temporaires. Plusieurs ONG ont signalé des zones requérant une assistance accrue, et des autorités nationales ont exprimé des besoins en approvisionnement et en coordination.
Certaines administrations ont déclaré pouvoir affronter la situation avec leurs moyens, tandis que d’autres ont sollicité une assistance internationale. Les opérations de déblaiement et de distribution des aides se sont concentrées sur l’approvisionnement en eau potable, en nourriture et en soins médicaux pour les populations déplacées.
Conséquences attendues
Les autorités ont maintenu des alertes météorologiques et des recommandations pour éviter le retour des populations dans des zones à risque tant que la stabilité des pentes et des infrastructures n’est pas vérifiée. Des évaluations de l’impact économique et des besoins de reconstruction ont été lancées pour planifier les interventions de moyenne et longue durée.








