Recours contre les transferts à Vendin‑le‑Vieil

L'ESSENTIEL

• Le 25 août 2025, deux détenus ont saisi le tribunal administratif de Lille pour contester leur placement dans le quartier de haute sécurité de la prison de Vendin‑le‑Vieil.
• Des recours similaires ont été déposés devant plusieurs tribunaux (Lille, Caen, Versailles, Amiens, Melun, Paris) et, selon les sources, une vingtaine de détenus avaient saisi la justice administrative au moment des audiences.
• Le QLCO de Vendin‑le‑Vieil, destiné à regrouper des détenus liés à la criminalité organisée, a une capacité d'environ 100 places.
• Entre la fin juillet et le début d'août 2025, 88 détenus, majoritairement en détention provisoire, ont été transférés vers ce QLCO, parmi lesquels figure Mohamed Amra.
• Les recours contestent la légalité des décisions de placement et la qualification des personnes transférées, avec des avocats tels que Me Delphine Boesel et Me Fabien Arakelian à la tête des contestations.
• Des détenus ont décrit en audience des fouilles fréquentes et des restrictions des contacts familiaux, arguments repris par leurs avocats devant les juges.
• Le ministère de la Justice a défendu le QLCO en le présentant comme moins sévère que l'isolement strict, offrant notamment des possibilités de visite (y compris de mineurs sans hygiaphone) et la poursuite de cours par correspondance.
• L'administration pénitentiaire a indiqué que la plupart des recours devant les juges de la liberté et de la détention avaient été jugés irrecevables et que des appels avaient été interjetés lorsque des décisions allaient en sens inverse.
• Le Conseil d'État a rejeté fin juillet 2025 un référé‑suspension visant à suspendre le décret autorisant la création de tels quartiers.
• L'Association des avocats pénalistes a saisi le Conseil d'État pour demander l'annulation du décret et une plainte pour abus d'autorité visant le ministre de la Justice a été déposée devant la Cour de justice de la République.