Le 3 novembre 2025, l'administration fédérale a annoncé une réduction des versements du programme d'aide alimentaire SNAP, affectant environ 42 millions de bénéficiaires. Cette décision intervient dans le contexte d'une paralysie budgétaire et d'une incapacité du Congrès à adopter un budget.
Mesure annoncée
Le gouvernement a indiqué qu'il utiliserait 4,65 milliards de dollars d'un fonds d'urgence pour financer des versements liés au programme SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program). Selon des documents déposés au tribunal par le ministère de l'Agriculture, cette enveloppe devait couvrir environ 50 % des aides des foyers éligibles pour le mois de novembre.
Décision judiciaire
La mise en œuvre de ce recours au fonds d'urgence fait suite à une décision d'un juge fédéral de Providence, dans l'État de Rhode Island, qui a ordonné à l'exécutif d'utiliser des fonds d'urgence pour assurer la continuité du programme SNAP. Cette ordonnance figure dans des procédures judiciaires concernant le financement des prestations pendant la paralysie budgétaire.
Contexte budgétaire et positions politiques
L'administration a expliqué que le programme se trouvait à court de fonds après un mois de suspension partielle des services gouvernementaux ("shutdown"), résultant d'un désaccord entre démocrates et républicains sur l'adoption d'un nouveau budget. Le président a déclaré être disposé à débloquer les fonds nécessaires si la justice en faisait la demande, en déclarant "ne pas vouloir que les Américains aient faim". De son côté, le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a accusé l'administration et le parti républicain d'"instrumentaliser la faim" des bénéficiaires.
Conséquences et échéances
Les mesures annoncées visent à limiter la réduction immédiate des prestations, mais elles laissent un nombre important de bénéficiaires confrontés à une diminution des aides. Parallèlement, d'autres prestations et subventions, notamment liées à la santé, étaient signalées comme approchant de leur date d'expiration pendant l'impasse budgétaire. La paralysie des services gouvernementaux était, selon les rapports disponibles au moment de l'annonce, en voie de devenir la plus longue jamais enregistrée.








