Résumé
Un parc de loisirs situé à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales), Tyrovol, a annulé la venue d'un groupe de jeunes touristes israéliens en invoquant des raisons techniques et de sécurité. L'affaire a donné lieu à une enquête judiciaire et suscité des réactions institutionnelles et associatives.
Contexte
Le groupe concerné était composé d'enfants en colonie de vacances hébergés en Espagne. Selon le parquet, les participants avaient entre 8 et 16 ans. Les comptes rendus de presse font état d'un effectif compris entre 120 et 150 jeunes selon les sources.
Déroulement des faits
Selon le gérant du parc, Floran Schaack, l'annulation de la visite a été décidée en amont en raison d'intempéries survenues les jours précédents et de « la barrière de la langue », qui compliquait la transmission des consignes de sécurité. Le gérant a indiqué que l'organisateur du séjour avait été prévenu suffisamment tôt, que les enfants ne se sont pas rendus sur le site et que la prestation a été intégralement remboursée la veille de la date prévue.
Position du gérant
Le 25 août 2025, le gérant a publié un communiqué reprenant cette version des faits et précisant que la décision reposait sur des motifs techniques et de sécurité. Il a nié toute décision fondée sur l'origine des visiteurs et déclaré coopérer avec les autorités pour établir les circonstances.
Enquête et mesures judiciaires
Le gérant a été interpellé, placé en garde à vue puis mis en examen pour « discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité ». L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de Prades et à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH). L'instruction vise à vérifier les motifs invoqués et à déterminer s'il y a eu discrimination liée à la nationalité ou à l'appartenance ethnique.
Réactions et conséquences
Des messages de menace ont été adressés à la mairie de Porté-Puymorens et au parc Tyrovol après la diffusion de l'affaire. Des responsables politiques et associatifs ont réagi : le ministre de l'Intérieur a qualifié la décision de « grave » et demandé une réponse judiciaire ferme, et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a qualifié l'événement d'« antisémite ». Le préfet des Pyrénées-Orientales a indiqué que des actes avérés pourraient avoir des conséquences administratives pour l'exploitation du parc.
Éléments en suspens
Les autorités judiciaires poursuivent l'enquête pour vérifier les motifs invoqués par le gérant et établir les circonstances exactes. Les divergences de chiffre concernant l'effectif du groupe et la chronologie de la décision font l'objet de vérifications.
Sources : communiqués du gérant, déclarations judiciaires et comptes rendus de presse.