Contexte humanitaire à Gaza
Depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023, la bande de Gaza est soumise à un blocus rigoureux imposé par Israël. Ce blocus a entraîné des pénuries graves de nourriture, de médicaments et de produits de première nécessité. Les organisations internationales, dont l’ONU et plusieurs ONG, tirent la sonnette d’alarme face à la détérioration rapide de la situation humanitaire, dénonçant la progression de la malnutrition infantile et le risque accru de famine généralisée pour les deux millions d’habitants du territoire.
Pression internationale et reprise des largages
Sous la pression de la communauté internationale, notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, Israël a annoncé le 26 juillet 2024 la reprise immédiate des largages d’aide humanitaire sur la bande de Gaza. Cette mesure fait suite à une suspension partielle de cette pratique, jugée insuffisante et risquée par les responsables humanitaires. Ces largages sont coordonnés avec des pays tels que les Émirats Arabes Unis, le Royaume-Uni et la Jordanie, tous volontaires pour participer à l’opération.
Organisation et critiques des opérations
Les premiers largages recensés destinée à la population comprennent notamment de la farine, du sucre et des conserves, issus de diverses organisations internationales. Simultanément, l’armée israélienne a annoncé la mise en place de nouveaux couloirs humanitaires, afin de sécuriser le passage des convois d’aide humanitaire organisée par les Nations unies. Malgré ces avancées, les responsables de l’UNRWA et de diverses ONG critiquent l’insuffisance de ces largages, leur coût élevé et leur caractère dangereux. Ils insistent également sur le fait que l’aide aérienne ne saurait remplacer l’acheminement d’aide terrestre, bien plus efficace en volume et en sécurité.
Incidents lors de la distribution de l’aide
La Défense civile palestinienne a rapporté la mort de plusieurs dizaines de personnes à Gaza lors de bombardements et de tirs, certains survenus alors que les victimes attendaient près des points de distribution d’aide. Des affrontements ont fait rage lors de rassemblements près des zones concernées par l’aide humanitaire. Selon l’armée israélienne, des « avertissements » ont été tirés contre une « menace immédiate ». Il reste difficile de vérifier de manière indépendante les circonstances exactes de ces incidents.
Initiatives alternatives et réactions
Parmi les initiatives pour contourner le blocus, un bateau humanitaire affrété par des soutiens internationaux, le Handala, a été intercepté par la marine israélienne alors qu’il tentait de joindre la bande de Gaza. Ce navire transportait du matériel médical, de la nourriture et des équipements pour enfants. Parallèlement, à Tel-Aviv, des proches d’otages encore détenus par le Hamas à Gaza ont manifesté, exigeant la fin du conflit et un accord de libération des captifs.
Bilan humanitaire du conflit
Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas, le bilan s’élève à environ 1 219 morts côté israélien, majoritairement des civils, et selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 59 733 morts à Gaza, des chiffres jugés crédibles par l’ONU. Le blocus et les combats ont provoqué le déplacement massif de la population et une aggravation soutenue des conditions de vie sur place.
Mesures supplémentaires pour l’accès à l’eau
Dans un souci d’améliorer l’accès à l’eau potable, Israël a évoqué la connexion d’une usine de dessalement à l’électricité israélienne, permettant d’augmenter significativement l’approvisionnement en eau de la bande de Gaza.
Les largages aériens d’aide et la création de nouveaux couloirs humanitaires constituent des solutions d’urgence face à la crise et sont accompagnés de débats constants sur leur efficacité et leur sécurité dans la communauté internationale.