Contexte
Le Premier ministre a réuni des ministres et des préfets à Matignon pour évoquer des questions agricoles liées à une épizootie et au traité de libre-échange avec le Mercosur. La réunion a été organisée alors que des actions et des revendications d’organisations agricoles se poursuivent sur plusieurs axes routiers.
Participants et modalités
Ont été mentionnés parmi les participants des ministres ou représentants ministériels : Sébastien Lecornu (Premier ministre), Annie Genevard (ministre de l’Agriculture), Laurent Panifous (Relations avec le Parlement), Maud Brégeon (porte-parole), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Nicolas Forissier (Commerce extérieur). D’autres ministres ont été représentés ou conviés selon les communiqués. Plusieurs préfets de départements du sud-ouest ont participé en visioconférence : Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Landes, Pyrénées-Atlantiques et Pyrénées-Orientales.
Épizootie : dermatose nodulaire contagieuse
La réunion a abordé la gestion d’une épizootie identifiée comme dermatose nodulaire contagieuse touchant des élevages bovins. Le gouvernement applique, selon ses annonces, une stratégie d’abattage systématique d’un troupeau lorsqu’un cas est détecté. Cette méthode a été contestée par plusieurs organisations agricoles, notamment la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui ont organisé des manifestations et des blocages pour exprimer leur désaccord.
Négociations et contestation autour du traité Mercosur
Le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur a également été abordé lors de la réunion. Les institutions européennes ont évoqué un calendrier visant un paraphe avant le sommet Foz do Iguaçu (Brésil). La FNSEA a appelé à une manifestation à Bruxelles. Certains responsables politiques français ont demandé le report du vote au Conseil européen, avec une proposition de décalage vers 2026 pour obtenir des garanties supplémentaires pour les filières agricoles. D’autres acteurs au sein de l’Union européenne, y compris la Commission et plusieurs États membres, ont souligné la nécessité de respecter le calendrier pour des raisons économiques et géopolitiques.
Positions politiques et conséquences économiques évoquées
Le débat a inclus des prises de position politiques nationales, avec des appels au refus ou au report du traité au nom de la protection des agriculteurs. La Commission européenne a présenté l’accord comme important pour l’Union sur les plans économique, diplomatique et géopolitique et a insisté sur la tenue du calendrier. L’Allemagne a exprimé son soutien à la signature dans les délais prévus.
Le texte de l’accord prévoit des dispositions susceptibles de favoriser certaines exportations européennes (automobile, machines, vins, spiritueux) et d’élargir l’accès au marché européen pour des produits agricoles sud-américains (viande, sucre, riz, miel, soja), ce qui inquiète certaines filières en Europe.
Suite attendue
La réunion visait à coordonner la réponse de l’exécutif aux tensions liées à la gestion sanitaire des élevages et aux oppositions au traité Mercosur. Des décisions ou annonces ultérieures étaient attendues pour préciser les mesures sanitaires, les modalités de soutien aux filières et la position finale de la France lors des délibérations européennes.








