Contexte
Nicolas Sarkozy publie Le Journal d'un prisonnier, un ouvrage consacré à ses vingt jours de détention. Dans ce livre, il revient sur ses impressions, sur des échanges avec des responsables politiques et sur les éléments de sa procédure judiciaire. Le ton est narratif et autobiographique, ponctué d'observations sur la vie politique française.
Échange avec Marine Le Pen
L'ancien président raconte avoir appelé Marine Le Pen après sa condamnation en première instance le 25 septembre pour la remercier d'avoir pris sa défense. Au cours de cet échange, elle lui aurait demandé s'il accepterait de s'associer à un « front républicain » pour contrer le Rassemblement national lors de futures échéances. Selon Sarkozy, il a répondu « Non » et précise qu'il assumera publiquement cette position au moment opportun.
Position sur le front républicain et le rassemblement de la droite
Sarkozy exclut de participer à un front républicain destiné à faire barrage au Rassemblement national. Il défend plutôt l'idée d'une reconstruction de la droite par un « esprit de rassemblement le plus large possible, sans exclusive et sans anathème », formule qu'il développe dans l'ouvrage.
Relations avec Emmanuel Macron
L'ancien chef de l'État rapporte une rencontre avec Emmanuel Macron le 21 octobre. Il affirme que leurs liens se sont distendus après la décision de dissoudre l'Assemblée nationale et le retrait de sa Légion d'honneur, et qu'il a choisi de « tourner la page » de leur amitié. Il précise toutefois qu'il n'entend pas adopter une opposition systématique à la politique du président.
Réactions politiques
Plusieurs acteurs politiques ont réagi aux positions exposées dans le livre. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a jugé la position de Sarkozy intéressante, estimant qu'elle remet en cause l'idée d'un barrage républicain organisé par les appareils. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a comparé ces prises de position à celles que Sarkozy défendait en 2007.
Observations sur des dirigeants de LR
Sarkozy cite Michel Barnier comme le seul dirigeant de la famille politique à avoir manifesté le désir de lui rendre visite à La Santé pendant sa détention. Il indique que Bruno Retailleau l'a appelé régulièrement, sans que ces échanges n'aillent au-delà de contacts téléphoniques publics.
Procédure judiciaire
En première instance, Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison, dont une partie avec mandat de dépôt, ainsi qu'à une amende de 100 000 euros pour association de malfaiteurs. Il a fait appel de cette décision. Une audience devant la cour d'appel de Paris est programmée du 16 mars au 3 juin.








