Séisme dévastateur en Birmanie et en Thaïlande : un bilan qui s'alourdit

Contexte et déroulement du séisme

Le vendredi 28 mars 2025, un puissant séisme de magnitude 7,7 a frappé le nord-ouest de la Birmanie, près de la ville de Sagaing, vers 12h50 locales. Le séisme a été suivi d'une réplique de magnitude 6,7, quelques minutes plus tard. Ce tremblement de terre s'est produit à une faible profondeur, ce qui a exacerbé son impact destructeur.

Conséquences en Birmanie

En Birmanie, les conséquences ont été particulièrement dévastatrices, avec au moins 1 644 décès et plus de 3 408 blessés, surtout dans la région de Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays. Les infrastructures telles que maisons, immeubles, ponts, et sites religieux ont été gravement endommagées, amplifiant un chaos déjà existant en raison du conflit civil en cours dans le pays depuis le coup d'État militaire de 2021.

Les efforts de secours sont rendus difficiles par les dommages aux moyens de communication et par l'état précaire des infrastructures de santé birmane, déjà affaiblies par le conflit interne.

Situation en Thaïlande

La Thaïlande voisine a également été touchée, notamment à Bangkok, située à plus de 1 000 kilomètres de l'épicentre, où des secousses ont provoqué l'effondrement d'un immeuble en construction, causant la mort d'une dizaine de personnes et piégeant de nombreux ouvriers dans les décombres. Les opérations de recherches pour retrouver des survivants se poursuivent avec l'aide de drones et d'équipements spécialisés.

Réponse internationale

Face à cette catastrophe, le chef de la junte birmane, Min Aung Hlaing, a lancé un appel international à l'aide, un geste rare pour un régime militaire généralement réticent à accepter l'ingérence extérieure. Plusieurs pays et organisations internationales, dont la Chine, l'Union européenne, l'Inde et les États-Unis, ont offert leur assistance. L'Organisation mondiale de la santé a également activé son système de gestion des urgences.

Regards sur la préparation et l'impact humanitaire

Les agences humanitaires ont souligné le manque de préparation de la Birmanie à affronter une catastrophe d'une telle ampleur. Avant même le tremblement de terre, le conflit civil avait déjà déplacé environ 3,5 millions de personnes, et l'insécurité alimentaire menaçait 15 millions de Birmans d'ici 2025.

En Thaïlande, les autorités ont étendu leurs efforts de recherche et ont pris des mesures pour assurer la sécurité des bâtiments, tout en offrant un abri à ceux dont les logements ont été jugés dangereux.

Bilan et perspectives

Le bilan reste provisoire, et les efforts de secours se poursuivent dans des conditions difficiles. La communauté internationale répond à l'appel à l'aide, mais la reconstruction et la réhabilitation des zones touchées s'annoncent complexes et longues, surtout dans un contexte de troubles civils.