Contexte
La Thaïlande et le Cambodge disputent depuis plusieurs années des portions de leur frontière commune, héritage de délimitations établies durant la période coloniale française. Les tensions se sont traduites par des affrontements armés intermittents, dont une série de combats en juillet 2025 ayant duré cinq jours.
Reprise des affrontements
Des combats ont repris au début décembre 2025 le long de secteurs frontaliers contestés. Les autorités des deux pays se sont mutuellement accusées d'avoir déclenché les hostilités. Des frappes aériennes, des tirs d'artillerie, des tirs de roquettes, l'emploi de chars et l'utilisation de drones ont été signalés dans les zones concernées.
Le 26 octobre 2025, un accord de cessez-le-feu avait été signé; cet accord a été suspendu quelques semaines plus tard, selon les déclarations officielles des parties prenantes.
Bilan humain et déplacements
Les autorités ont fait état d'un bilan humain en évolution. Selon différents bilans officiels publiés lors des journées du 9 et 10 décembre 2025, les pertes comptent des civils cambodgiens et des soldats thaïlandais; les comptes rapportés varient et les bilans officiels faisaient état d'au moins onze à quinze morts au moment des communiqués.
Les déplacements de population ont été importants. Le ministère thaïlandais de la Défense a indiqué l'évacuation d'environ 400 000 ressortissants, et l'armée cambodgienne a signalé que plus de 100 000 personnes avaient quitté leur domicile dans plusieurs provinces frontalières, soit plus de 500 000 personnes évacuées au total.
Mesures et réactions politiques
Le gouvernement thaïlandais a instauré des mesures de sécurité locales, dont des couvre-feux dans certaines provinces frontalières. Les autorités ont déclaré poursuivre des opérations militaires tant qu'elles estiment que leur position souveraine n'est pas respectée.
Des appels à la cessation des hostilités ont été exprimés par des acteurs internationaux. Un dirigeant américain a annoncé son intention d'intervenir par des démarches diplomatiques pour demander l'arrêt des combats. Le Cambodge a annoncé son retrait d'une compétition régionale multilatérale organisée par la Thaïlande.
Situation sur le terrain et conditions des déplacés
Des centres d'hébergement temporaires ont été aménagés, notamment dans des enceintes sportives et des temples bouddhistes situés à l'écart des lignes de front. Des civils évacués ont laissé des biens et des médicaments dans la précipitation. Les autorités locales et des responsables de centres d'accueil ont décrit des besoins en abris, en soins et en approvisionnement alimentaire.
Des témoins présents dans les zones d'accueil ont décrit des frappes et des tirs d'artillerie à proximité de villages et de sites culturels disputés, ainsi que des craintes liées aux bombardements aériens et aux explosions.
Enjeux et perspectives
Le différend territorial et la persistance des opérations militaires rendent incertaine la durée de la crise. Les besoins humanitaires augmentent avec le nombre de déplacés. Les perspectives de négociation dépendent de la volonté des gouvernements concernés et des conditions de confiance mutuelle requises pour rouvrir un dialogue. Les bilans et les rapports de situation ont continué d'évoluer au cours des jours suivant les premières reprises des affrontements.








