Résumé de l'incident
Le 19 octobre, quatre personnes se sont introduites dans l'enceinte du musée du Louvre et ont dérobé, en moins de dix minutes, huit pièces des joyaux de la Couronne de France. Le préjudice a été estimé à 88 millions d'euros. Deux suspects ont été placés en garde à vue.
Auditions et constats initiaux
Le 22 octobre, la présidente du musée, Laurence des Cars, a été entendue par la commission de la Culture du Sénat. Elle a indiqué que le système de vidéosurveillance extérieur n'avait pas permis de repérer suffisamment à l'avance l'arrivée des auteurs du vol et a signalé des problèmes d'implantation et de vétusté des postes de sécurité à l'intérieur du musée.
Visite de la commission de la Culture du Sénat
Le 28 octobre, une délégation de sénateurs, conduite par Laurent Lafon, président de la commission de la Culture, a visité les installations de sûreté du Louvre, notamment un poste de commandement de site, le poste central et la galerie d'Apollon, lieu du vol. Pour des raisons de confidentialité, la délégation n'a pas détaillé publiquement les éléments observés. Lors d'une prise de parole, M. Lafon a estimé que l'organisation de la sécurité « n'est pas conforme à ce qu'on peut attendre d'un musée aujourd'hui » et a demandé l'accélération des travaux portant sur le réseau et le matériel de vidéosurveillance.
Réponses institutionnelles et suites prévues
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a qualifié le vol d'échec et a indiqué avoir engagé plusieurs missions, dont une enquête administrative sur la sécurité au Louvre, dont elle a déclaré attendre les conclusions « mercredi soir ». Elle a annoncé que les conclusions des différentes missions permettraient d'identifier défaillances, manquements et responsabilités et de prendre les mesures nécessaires.
Parallèlement, un schéma directeur de sécurisation du Louvre, chiffré à environ 80 millions d'euros, est en cours de déploiement. La commission de la Culture a indiqué sa volonté de suivre la mise en oeuvre de ce plan et a annoncé une table ronde consacrée aux questions de sécurité impliquant des représentants de la police et des autorités locales.
Points soulevés et enjeux
Les principaux éléments identifiés par les autorités et la direction du musée sont :
- des failles dans la couverture et l'exploitation de la vidéosurveillance extérieure ;
- des problèmes d'implantation et de modernisation des postes de sécurité internes ;
- la nécessité de travaux sur les réseaux et le matériel de vidéosurveillance ;
- la coordination entre le musée, la préfecture de police et la Ville de Paris.
La commission sénatoriale a appelé à une mise en oeuvre rapide des mesures de sécurisation prévues et à la vigilance sur l'inscription et l'affectation des crédits nécessaires.








