Résumé
Le tribunal correctionnel de Papeete a condamné un homme de 67 ans pour avoir projeté de la peinture rouge sur la grille d'une synagogue de la ville. Le prévenu a été jugé en comparution immédiate et a reconnu avoir prémédité son geste, qu'il a qualifié de « bêtise ». Il a déclaré vouloir "attirer l'attention sur la cause palestinienne".
Faits
Selon les éléments présentés au tribunal, l'auteur des faits est un bijoutier retraité, inconnu des services de justice jusqu'alors. Il a lancé de la peinture rouge contre la grille de la synagogue à Papeete. Les autorités judiciaires ont retenu le chef d'accusation de « dégradation du bien d'autrui commise en raison de la race, de l'ethnie ou de la religion ».
Procédure judiciaire
L'affaire a été jugée en comparution immédiate. La procureure de la République, Solène Belaouar, a indiqué qu'il s'agissait d'une initiative isolée et qu'aucun élément n'établissait une appartenance du prévenu à un groupe radical. Le prévenu a reconnu la préméditation de son geste lors de l'audience.
Motivations déclarées
Le prévenu a expliqué avoir voulu "attirer l'attention sur la cause palestinienne" et a évoqué la situation dans la bande de Gaza pour justifier son acte. Il a, en même temps, qualifié l'action de "bêtise" sur la forme.
Réactions et parties civiles
L'association culturelle israélite de Polynésie s'est constituée partie civile. Selon Me Isabelle Nougaro, avocate de l'association, la communauté juive a été choquée et attristée par ces faits et il s'agirait de la première détérioration de la synagogue. L'avocate a également estimé que, même si le prévenu a revendiqué un acte politique, l'acte était discriminant envers la communauté juive.
Sanctions
Le tribunal a prononcé une peine de six mois d'emprisonnement avec sursis et une mise à l'épreuve d'une durée de deux ans. Le prévenu a été condamné à verser 2 500 euros au titre du préjudice matériel et 2 500 euros au titre du préjudice moral à la partie civile. Il a également été condamné à effectuer un stage de citoyenneté.
Contexte
Les informations relatives à l'affaire ont été rendues publiques à l'occasion de l'audience et des déclarations de la procureure et de la partie civile. Le dossier judiciaire mentionne l'absence d'antécédents pénaux pour le prévenu selon les éléments présentés au tribunal.