Introduction

Les États-Unis sont entrés dans leur 36e jour de paralysie budgétaire, dépassant le précédent record de 35 jours établi en 2019. Le blocage concerne l'adoption du budget fédéral et se traduit par une suspension partielle du fonctionnement de l'administration fédérale.

Contexte et positions politiques

La paralysie a commencé après l'expiration des crédits budgétaires en place. Depuis le 1er octobre, républicains et démocrates au Congrès ne parviennent pas à s'accorder sur un texte de financement. Les républicains proposent de prolonger le budget courant aux mêmes niveaux de dépenses, tandis que les démocrates demandent des prolongations de subventions pour des programmes d'assurance santé ciblant des ménages à faibles revenus.

Le président a déclaré qu'il refuserait de négocier tant que l'État fédéral ne serait pas rouvert et a appelé son camp à faire adopter le budget proposé par son administration. Le président de la Chambre des représentants a reconnu que la situation s'était prolongée au-delà des attentes.

Développements législatifs et judiciaires

Le Sénat a rejeté à plusieurs reprises les propositions républicaines de prorogation du budget; lors du dernier vote, le texte républicain a été rejeté pour la quatorzième fois. En raison des règles du Sénat, plusieurs voix de l'opposition sont nécessaires pour faire adopter des textes, même si les républicains disposent d'une majorité.

Parallèlement, des décisions judiciaires ont ordonné au gouvernement de maintenir certains versements d'aide, en particulier pour le programme d'aide alimentaire (SNAP). La Maison Blanche a indiqué qu'elle se conformerait aux décisions judiciaires tout en précisant que le versement complet des aides pourrait prendre du temps.

Conséquences opérationnelles et sociales

Des centaines de milliers d'agents fédéraux ont été mis en chômage technique avec un paiement différé, et d'autres employés fédéraux sont contraints de continuer à travailler sans paie jusqu'à la fin de la paralysie. Des services publics et des programmes ont été interrompus ou réduits, incluant des aides alimentaires dont bénéficient des millions de personnes.

Les aéroports ont subi des retards et des annulations en raison d'une pénurie de personnel, notamment de contrôleurs aériens. Le secrétaire aux Transports a averti que, si le blocage se prolongeait, certaines parties de l'espace aérien pourraient devoir être fermées.

Plusieurs musées nationaux et expositions ont été fermés et des annulations d'événements ont été signalées. Des ministères ont procédé à des suppressions temporaires d'emplois non essentiels, affectant des services tels que l'éducation spécialisée, la santé publique et d'autres programmes à destination de populations fragiles.

Développements politiques locaux et effets électoraux

Des scrutins locaux ont eu lieu pendant la période de paralysie budgétaire. Plusieurs candidatures démocrates ont remporté des postes exécutifs dans des États et villes, et des électeurs ont approuvé des mesures relatives au redécoupage électoral dans certains États. Des responsables politiques ont interprété ces résultats comme des indicateurs de l'impact du blocage budgétaire sur l'opinion publique.

Perspectives et étapes à venir

Les discussions entre les parties au Congrès restent nécessaires pour lever la paralysie. Le calendrier et les modalités d'une reprise totale des services fédéraux dépendront des accords sur le financement et des actions judiciaires en cours. Dans les jours qui ont suivi les derniers votes, des rencontres entre élus et responsables de l'exécutif ont été annoncées pour tenter de faire avancer les négociations.

Données chronologiques clés

• Début du blocage : crédits expirés au début d'octobre.
• 36e jour de paralysie : dépassement du précédent record de 35 jours (2019).
• Rejets répétés au Sénat : proposition républicaine rejetée à de multiples reprises.