Événements
Des signalements de survols de drones ont été enregistrés en plusieurs points sensibles de Belgique, notamment à proximité d'aéroports civils et de bases militaires. Des observations répétées avaient déjà été rapportées la veille du premier incident majeur et le week‑end précédent, en particulier au-dessus de la base aérienne de Kleine‑Brogel.
Le mardi 4 novembre, des drones ont été repérés au‑dessus de l'aéroport de Bruxelles‑Zaventem, entraînant la suspension du trafic aérien à deux reprises dans la soirée, selon la procédure de contrôle aérien. Des appareils ont également été signalés simultanément près de l'aéroport de Liège et aux abords d'autres infrastructures. Les interruptions ont provoqué détournements, annulations et retards de vols.
Sites concernés
Parmi les lieux touchés figurent :
- l'aéroport de Bruxelles‑Zaventem (trafic interrompu à deux reprises),
- l'aéroport de Liège (présence signalée de drones et fermeture partielle),
- l'aéroport de Charleroi (suspension préventive limitée),
- les bases aériennes de Kleine‑Brogel et de Florennes,
- d'autres sites militaires, dont le camp d'Elsenborn, où des survols avaient déjà été constatés lors d'incidents antérieurs.
La base de Kleine‑Brogel a fait l'objet de plusieurs signalements au cours du week‑end précédent, et des observations ont été rapportées autour de Florennes. Certaines publications et autorités mentionnent que Kleine‑Brogel est réputée pour le stockage d'armements sous la responsabilité d'alliés internationaux.
Conséquences opérationnelles
Les interruptions du trafic ont provoqué des annulations et des détournements de vols. Les autorités et les exploitants ont signalé des annulations en soirée, des détournements vers d'autres aéroports et des passagers contraints de passer la nuit sur place. Des plateformes de fret ont également vu leur activité interrompue pendant plusieurs heures.
Skeyes, l'organisme responsable du contrôle aérien en Belgique, applique une procédure consistant à suspendre temporairement les vols lorsqu'un drone non autorisé est repéré, afin de vérifier l'absence d'autres survols et d'éviter tout risque de collision.
Mesures et réponses des autorités
Le Centre national de crise a été activé pour coordonner la réponse aux signalements. Le Premier ministre a convoqué une réunion du Conseil national de sécurité, réunissant les responsables de la police et des forces armées, afin d'examiner les mesures à prendre.
Plusieurs enquêtes judiciaires et de sécurité ont été ouvertes. Le parquet fédéral, compétent pour certains dossiers liés à la criminalité organisée et au terrorisme, pilote des investigations relatives aux survols de bases militaires. Des services de renseignement militaires participent aux investigations.
Les autorités de sécurité intérieure ont souligné la nécessité d'une approche coordonnée et d'actions visant à mieux détecter et identifier les drones. Parmi les pistes évoquées figurent l'enregistrement systématique des drones civils et le renforcement des capacités d'identification et de classification des engins. Les forces de l'ordre ont indiqué que les drones repérés n'avaient pas été interceptés lors des incidents les plus récents.
Enquêtes et hypothèses
Selon des services de sécurité, certaines caractéristiques des survols — regroupements d'appareils, trajectoires et modalités de pilotage — pourraient indiquer l'intervention d'acteurs expérimentés. Ces services ont évoqué la possibilité d'une implication d'un acteur étatique, la Russie étant mentionnée parmi les hypothèses avancées par certains responsables, sans confirmation définitive.
D'autres éléments considérés par les enquêteurs incluent la localisation des incidents et des indices opérationnels observés lors des survols. Les investigations se poursuivent pour établir l'identité des opérateurs des drones et les finalités des survols.
Contexte plus large
Depuis plusieurs semaines, d'autres pays européens ont rapporté des incidents comparables impliquant des drones au‑dessus d'infrastructures sensibles, provoquant des perturbations aériennes et des enquêtes nationales. Certaines autorités étrangères ont avancé des hypothèses d'implication d'acteurs extérieurs ; les réponses varient selon les juridictions et les preuves disponibles.
Les autorités belges ont indiqué que les enquêtes étaient en cours et que des informations complémentaires seraient communiquées au fur et à mesure de leurs avancées.








